Introduction – Pour un temps de vie augmenté

Introduction d’un essai sur l'augmentation du temps de vie.

Ceci est l’introduction d’un essai sur l’augmentation du temps de vie. Pour en savoir plus, cliquez ici.

 

Avec les progrès de la science et de la technologie, il devient envisageable d’augmenter radicalement notre temps de vie. Cela pourrait notamment se faire de deux façons :

  • D’une part, en allongeant notre durée de vie en bonne santé : vivre 50 ans de plus, voire plusieurs siècles, plusieurs millénaires…
  • D’autre part, en nous libérant du labeur par l’automatisation massive du travail, notamment grâce à l’intelligence artificielle.

Il y a un siècle, tout cela était de la pure spéculation, à ranger aux côtés des écrits de fiction. Aujourd’hui, ce sont des pistes de recherche et d’ingénierie qui sont sérieusement envisagées, et qui sont de plus en plus présentes dans les débats publics.

De nombreux livres, documentaires, vidéos, papiers universitaires… expliquent dans quelle mesure cela est envisageable. Sur la question de la faisabilité, j’estime que le travail d’information du public est déjà relativement bien fait aujourd’hui. Au minimum, on ne peut plus écarter ces perspectives d’un revers de main dédaigneux.

Reste la question de la désirabilité. Or, sur ce plan, on est encore très loin du consensus.

Pour illustrer, prenons un exemple : la lutte contre le cancer. Pratiquement tout le monde est d’accord pour dire que le cancer est une maladie terrible, et qu’il serait souhaitable de l’éradiquer. On peut débattre sur la meilleure façon d’y parvenir, mais le but lui-même ne fait pas débat. En conséquence de cela, des sommes très importantes sont investies chaque année dans la recherche contre le cancer, et cela est une excellente chose.

En revanche, concernant l’allongement de la durée de vie et la fin du travail contraint, on est encore très loin d’un tel consensus. Parmi les personnes qui interviennent dans les médias, certaines y sont férocement opposées : d’une part, cela ne serait absolument pas souhaitable, et d’autre part, cela aurait des conséquences désastreuses, tant pour l’individu que pour la société.

Si l’on met de côté les opposants les plus farouches, l’opinion majoritaire semble aller du scepticisme à l’indifférence. A l’évocation de ces sujets, la réaction du citoyen lambda serait quelque chose comme :

« Vivre plus longtemps ? Travailler moins ? Mais pour quoi faire ? Ne va-t-on pas s’ennuyer à mourir ? Est-ce que la vie aura encore un sens ? Très peu pour moi ! Je préfère continuer à travailler et mourir à un âge normal. »

Il y a bien sûr une fraction de gens qui considèrent ces objectifs comme très positifs. Mais globalement, on ne voit pas s’exprimer un enthousiasme populaire débordant : on est davantage dans le scepticisme méfiant. Ayant assisté et participé à plusieurs débats publics sur ces questions, c’est en tout cas l’impression avec laquelle j’en ressors. On pourrait dire, pour résumer, que ces objectifs sont très loin d’être mainstream.

Le but de cet essai est donc de contribuer, modestement, à rendre ces objectifs davantage mainstream. Il se focalisera sur la question de la désirabilité d’un « temps de vie augmenté », en prenant en compte les objections les plus courantes. Il s’organisera en trois parties :

 

Partie 1 : Pourquoi vouloir plus de temps ?

Où j’explique pourquoi on peut considérer cet objectif comme positif, souhaitable et pertinent.

Partie 2 : Réponse aux objections

Où je réponds aux principales objections contre l’allongement de la durée de vie et la fin du travail.

Partie 3 : Pourquoi convaincre ?

Où j’explique pourquoi il est important, si l’on adhère à ces objectifs, de convaincre un maximum de gens d’y adhérer également.

 

En prenant le temps de développer, j’espère apporter ma pierre au débat sur ces questions, qui deviendront de plus en plus présentes à mesure que la technologie avancera.

Bonne lecture !

 

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