Afin de tirer le meilleur parti des technologies liées au transhumanisme, il faut être conscient de leurs risques, pour les anticiper et les éviter.
Toute technologie possède sa part d’avantages et de risques : le feu peut aider à cuire des aliments, mais peut aussi provoquer un incendie. Les technologies du futur n’échappent pas à la règle. Afin de tirer le meilleur parti de ces technologies, il convient donc d’étudier et d’anticiper les risques pour éviter autant que possible des conséquences non souhaitées.
Il y a tout d’abord un risque de mauvais usage des technologies : à mesure que nous devenons de plus en plus « connectés », il devient de plus en plus facile de nous espionner et d’atteindre à notre vie privée. Dans le cas de technologies d’augmentation (prothèses, implants…), il deviendrait même envisageable de nous contrôler ou de nous influencer à distance. Il est donc essentiel de nous « approprier » ces technologies, afin de ne pas être totalement vulnérables face à des multinationales ou à des gouvernements aux tentations autoritaires. Cela rejoint les revendications de la Quadrature du Net.
Mais il y a également un risque de perte de contrôle : que se passerait-il si nous étions dépassés par nos propres technologies ? On entre ici dans la catégorie des risques existentiels : des risques qui pourraient compromettre la survie de l’humanité.
Ainsi, récemment, une attention particulière a été portée aux risques de l’intelligence artificielle (IA). En effet, si une IA atteint un degré d’intelligence comparable à l’humain, elle devient capable de s’améliorer elle-même. Il y a donc un risque d’« explosion d’intelligence » et de perte de contrôle. On peut donc se demander : comment faire en sorte que les progrès de l’IA restent bénéfiques à l’humanité ? C’est l’une des préoccupations majeures du très transhumaniste Future of Humanity Institute d’Oxford.
Contrairement à ce qui est souvent suggéré, être transhumaniste n’implique pas de faire preuve d’un optimisme béat face aux innovations technologiques. La peur ne doit jamais nous conduire à fermer définitivement des portes : autrement, nous serions toujours dans des cavernes à chasser avec des lances en bois ! En revanche, il ne faut pas se voiler la face et être pleinement conscient des risques, si l’on veut éviter les écueils et bénéficier au mieux de ces technologies.
Pour aller plus loin :
La France vise un objectif à zéro mort dans ses essais cliniques. Pourtant, dans d’autres domaines, on accepte que des gens risquent leur vie pour sauver les autres …
Réflexions/débat sur le transhumanisme, les outils numériques, l’IA et les politiques de surveillance. Vendredi 10 décembre à 19h sur Zoom.
Zoom, samedi 18 septembre, 17h-19h
Débat transhumanisme & COVID19. Un meilleur futur grâce à la technologie ? RDV le 12 juin au Café-brasserie « Le Michel » à Strasbourg.
Le transhumanisme au prisme de la science-fiction francophone et de ses critiques
Petite méthode pour se garder de l’arnaque des “avantages” du vieillissement
Analyse et critique du bioconservateur Aurélien Barrau. Pourquoi sa critique du transhumanisme est fausse ?
Quels sont les liens entre le transhumanisme, l’écologie et le développement durable ? Podcast en partenariat avec The Flares.
Express your views on the environment and how to make it sustainable through technology (but not only). Let’s imagine a better world together.
Exprimez votre avis sur l’environnement et la façon à le rendre durable via la technologie (mais pas que). Ensemble imaginons un monde meilleur.
Et si le capitalisme se fondait avec l’équi-libre ? Cet assemblage nous réserve-t-il un avenir de soumission, ou au contraire, nous promet-il l’espoir d’une fuite ?
Ne plus mourir (être amortel, immortel) implique-t-il nécessairement l’ennui, la monotonie, et la condamnation à perpétuité du « toujours les mêmes » ? Certainement pas ! Le transhumanisme peut nous inviter à rester curieux, aventureux et le cœur aimant ! « Only lovers left alive ».
Un article du directeur de l’IEET où il revient sur ses analyses socio-politiques d’il y a 15 ans.
La bataille pour nourrir toute l’humanité est terminée. Dans les années 1970, des centaines de millions de personnes mourront de faim malgré les programmes de secours lancés aujourd’hui.
De 16h à 18h au Café Brasserie Le Michel à Strasbourg
L’AFT (Association Française Transhumaniste) Technoprog invite tous ceux qui le peuvent à se porter volontaire pour participer aux tests qui commencent maintenant en France
Un avenir technoprogressiste ne se conçoit, dans les décennies à venir, que dans un environnement indéfiniment durable. Le changement nécessaire, pour qu’il se fasse « vers le haut » nécessite des progrès technologiques et des modifications sociétales.
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Depuis le 1er mai 2018, l’espérance de vie en bonne santé a augmenté de près d’un trimestre dans le monde. Entre 2000 et 2016, l’espérance de vie dans le monde a progressé de 5,5 ans selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
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