La transition laborale

A l’heure des technologies émergentes, alors que l’intelligence artificielle et l’adaptabilité des robots va grandissante, peut se poser un problème nouveau : la machine va-t-elle accaparer tous les postes actifs de la société ?

Publié le 21 janvier 2014, par dans « Question sociale »

Doit-on se préparer à la « disparition du travail » ?

L’impact de la technologie sur le marché du travail

A l’heure des technologies émergentes, alors que l’intelligence artificielle et l’adaptabilité des robots va grandissante, peut se poser un problème nouveau : la machine va-t-elle accaparer tous les postes actifs de la société ? Cette crainte, déjà d’actualité, a permis la réactualisation et la modernisation de la pensée luddite.(1)

Cette question se voit exacerbée par la crise mondiale actuelle où certains décèlent déjà les prémisses de cette évolution, peut-être à tort.(2) Néanmoins, l’exemple du géant chinois FoxConn, premier producteur mondial d’électronique, qui en 2011 affirma vouloir remplacer un million de ses ouvriers par des robots,(3) interpelle. Nous serions donc à l’aube d’un changement majeur redéfinissant la notion de travail, voire la société. Tel le passage des sociétés agraires de servage à celle industrielles de salariat, nous allons probablement devoir ce siècle-ci réinventer le contrat social pour l’adapter aux nouvelles contraintes. Problématique très bien illustrée dans les deux essais que sont « Robots Will Steal Your Job, But That’s OK »(4) et « Race Against The Machine ».(5)

Le problème est posé : il n’est pas nouveau… depuis toujours la technologie a aidé l’homme à se libérer des contraintes du moment pour exécuter de nouvelles tâches. Ce qui est neuf ici, c’est l’emballement du phénomène. Par le passé, la main d’œuvre libérée d’une tâche par les gains de productivité trouvait sa subsistance dans une autre tâche. L’économie réussissait à générer de nouvelles opportunités à un rythme suffisant pour absorber les demandeurs d’emploi et la croissance de la population. D’où l’exode rural permettant à une armée de métayers et de serfs de se recycler en ouvriers… puis le début de l’automatisation qui vit le travail d’usine, décrit dans « Les temps modernes » de Charly Chaplin, se transformer et reculer en Occident pour voir le secteur tertiaire absorber cette main d’œuvre ainsi « libérée ». Puis, le travail d’usine fut déporté vers des pays aux coûts salariaux plus bas du fait qu’ils n’avaient pas encore franchis le Lewis Turning Point où la moitié de l’exode rural a déjà eu lieu créant ainsi une contrainte haussière sur les salaires de l’industrie. La Chine se rapprocherait de ce point (6) d’où l’idée de FoxConn d’automatiser ses usines pour en baisser les coûts.

L’automatisation serait donc devenue suffisamment mature pour remplacer les ouvriers, mais peut-elle l’être au point de remplacer les emplois salariés du tertiaire ? Il semblerait que oui. Déjà, après l’automatisation, les light-out manufacturing,(7) des usines entièrement autonomes et vidées de tout homme, peuvent tourner lumières et climatisation éteintes pendant 30 jours sans interruption ni intervention humaine ; néanmoins, l’homme reste ici toujours à un moment donné nécessaire, une équipe d’ingénieurs passant mensuellement pour effectuer une maintenance. Et hors industrie, le phénomène se constate aussi avec les systèmes experts pouvant remplacer l’homme dans le diagnostic médical, la finance ou d’autres domaines…

De Rome à la Chine, des précédents historiques riches en enseignements

Il apparaît donc de plus en plus crédible que les évolutions radicales des NBIC8 vont imposer de repenser notre rapport au travail. Ce genre de réflexion fut déjà nécessaire – quoique dans une moindre mesure – par le passé : lors du passage des sociétés agraires massivement basées sur le servage, dont la forme la plus agressive fut le commerce triangulaire, (9) aux sociétés industrielles basées sur l’emploi.

L’occasion du basculement d’une société agricole à une société industrielle s’annonçait déjà dans deux grands empires préindustriels : Rome et la Chine Ming. Tous deux échouèrent à inventer une société industrielle et restèrent in fine des sociétés agraires ; pourquoi ? Peut-être par incapacité à penser une société selon des repères radicalement nouveaux. La Chine du XVe siècle a fini par se replier sur elle-même et par voie de conséquence par se détourner de la modernité, laissant à une Europe alors en retard le champ libre pour prendre son essor.

Le cas romain est plus intéressant grâce à une fable qui, à défaut de refléter la réalité, illustre bien la problématique qu’impose le développement des machines intelligentes : la fable d’Héron d’Alexandrie qui inventa une machine à vapeur rudimentaire au Ier siècle. (10) L’Éolipyle ne déclencha pas de révolution industrielle. Bien que le chercheur anglais John Landels ait démontré en 1978 que son coût énergétique en fut probablement la cause, la morale de la fable est bien plus intéressante. Elle nous dit qu’allant voir les sages, ces derniers cantonnèrent sa machine à un rôle secondaire, coupant net à toute révolution des sciences et de techniques, en prétextant : « Mais que va-t-on faire des esclaves ? » Cela illustre qu’un blocage psychologique peut amener à refuser une innovation, blocage augmenté par l’ampleur apparente du défi naissant du fait qu’il nous impose de repenser la manière dont notre société s’articule et les valeurs qu’elle véhicule.

L’homme sera-t-il frappé d’obsolescence ?

La principale peur, lorsque l’image de la machine remplaçant l’Homme se fait jour, est celle de l’obsolescence humaine. Celle de voir la civilisation évoluer vers un monde à la Matrix, où l’homme serait relégué à un simple outillage périphérique devenu incapable de gérer sa destinée. Mais comme l’illustrent Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee dans « Race Against The Machine », la sensation d’obsolescence de l’Homme tient à une vision de l’Homme contre la machine et non l’homme avec la machine.

Reste à définir cet « avec », quelle notion sous-tend-il ? La notion classique d’outil extérieur à l’homme et qui lui est totalement assujetti a probablement vécu avec l’arrivée des machines autonomes. Une notion qui pourrait se faire jour est celle de « partenaire ». Après n’avoir été pendant des siècles qu’un outil, nos machines deviendraient des associées où le binôme homme-machine ainsi créé, rendu efficace par l’osmose entre l’adaptabilité animale de l’homme et la rapidité et la précision numérique, permettrait aux deux de trouver une nouvelle place et de prospérer. Une troisième voie est celle de l’anthropotechnie, (11) du travail en direct sur le corps de l’homme au point de brouiller définitivement la distinction entre homme et machine. Il s’agit là bien sûr d’une vision prospective à plus long terme, et d’un point de vue concret, quelles solutions apporter quand nous voyons les systèmes autonomes surclasser l’Homme dans un domaine aussi spécifique que le diagnostic médical ? (12) Nous allons évoquer quelques pistes possibles dans la suite de cet article.

Première piste : le revenu universel (13)

L’une des idées pour pallier l’évaporation du travail qui serait accaparé par les machines intelligentes consiste à allouer un revenu universel à tout citoyen. Ainsi libérés de la pression financière imposée par un chômage de longue durée dans une société nécessitant un salaire pour vivre, les anciens travailleurs pourraient appréhender leur nouveau statut social plus sereinement. D’une certaine manière, cette allocation permanente et sans condition permettrait d’éviter le cauchemar des dystopies de science-fiction où l’essentiel de la population se voit confinée dans une misère absolue quand quelques nantis assurés d’une rente héritée vivraient dans l’opulence. Comme l’application de ce revenu se ferait dans une logique de « disparition du travail par l’automatisation » l’effet dé-incitatif annoncé sur la motivation des gens à créer de la richesse par le travail n’est plus le principal problème que pourrait poser cette mesure – cet effet a bien été constaté dans les quelques expériences menées aux Etats-Unis ou au Canada, mais sans être important, nous sommes donc de toute manière loin de l’abandon massif de toute activité.

L’idée a le mérite d’être réellement novatrice, mais permettra-t-elle de résoudre le changement de la transition laborale ? La question reste ouverte et les critiques sur le revenu universel (14) entre effet inflationniste, de trappe à inactivité (15) ou de projet utopique non finançable annoncés par certains force ses thuriféraires à trouver des réponses. (16) Les avis s’opposent entre ceux voyant ce revenu comme un libérateur des énergies permettant de faire entrer nos sociétés dans une nouvelle ère, plus dynamique et prospère ; et ceux voyant dans le système en résultant un monde de la rente devenu frileux à tout changement et donc à l’innovation.

La réflexion est en route et déjà, la Suisse se retrouve confrontée à une pétition d’initiative populaire imposant à ses députés d’étudier la mise en place d’un tel revenu dans le pays. (17)

Seconde piste : la révolution éducative et les barrières à l’entrée

Une seconde piste, évoquée notamment dans « Robots Will Steal Your Job, But That’s OK » de Frederico Pistono consiste à supprimer l’une des principales barrières à l’entrée dans le marché du travail : l’éducation.

Il est surprenant de constater que depuis l’Académie de Platon, l’enseignement a peu évolué dans sa structure de base asymétrique de type maître-disciple. De plus, dans de nombreux pays, l’enseignement est un luxe car, formalisé tel qu’il l’est aujourd’hui, il demande des moyens dont ne disposent pas toute la population. Notre accès à un savoir de qualité est encore largement conditionné par notre lieu de naissance et par notre classe sociale.

Or, en septembre 2006, Salman Khan a lancé la Khan Academy. (18) Une manière d’enseigner utilisant la puissance de la vidéo, via un site comme Youtube, donnant plus de liberté au disciple dans sa relation avec le maître. De plus, dans la droite lignée des mouvements open source tout fut mis en ligne gratuitement. Ce site a révolutionné l’enseignement et en 2012, inspirés par cet exemple Sebastian Thrun (Celui derrière les voitures autonomes de Google) et Peter Norvig (Celui derrière le logiciel traducteur de Google), tous deux professeurs à Stanford, mirent leur cours en ligne : Introduction To Artificial Intelligence. Gratuit, disponible via le Web, de haut niveau, cette introduction à la programmation en intelligence artificielle a réuni 58 000 personnes du monde entier, littéralement. Les verrous sociaux et financiers à l’entrée venaient de sauter. L’expérience fut fructueuse : Sebastian Thrun, marqué par les témoignages de certaines personnes ayant suivi ce cours dans des conditions extrêmement difficiles, quitta Stanford pour fonder Udacity, (19) et Stanford transforma l’expérience en Coursera, (20) un site réunissant gratuitement des cours des plus grandes universités américaines puis, désormais, occidentales et asiatiques.

Il est possible que cette révolution éducative permette d’accompagner la transition laborale en la rendant moins rude ; et même, associée au revenu universel, qu’elle puisse donner à nos sociétés la flexibilité nécessaire pour permettre au transfert d’activité à l’œuvre depuis les prémisses de la civilisation de perdurer. Cette migration des personnes d’un travail détruit par le progrès vers une activité créée par celui-ci continuera donc, puisque les individus pourront plus facilement acquérir les savoirs complexes intimement liés à une société de la connaissance vers laquelle la révolution NBIC nous amène.

De plus, accompagnée de l’impression 3D (21) et du crowdfunding, (22) nous pourrions avoir un tryptique à l’œuvre donnant naissance à une nouvelle norme économique. L’impression 3D nous libère de la tyrannie de l’usine et de la production de masse, de la gestion des stocks. Nous ne produisons que le strict nécessaire sans surcoût. Seuls de grands groupes peuvent se permettre la mise en place d’infrastructures industrielles classiques. Ceci oblige ainsi un esprit créatif à un effort supplémentaire pour mettre ses idées à disposition du plus grand nombre. A côté de cela, le crowdfunding libère le financement des contraintes institutionnelles en permettant à tout-un-chacun de financer un projet qui leur tiendrait à cœur. Les idées iconoclastes ayant peu d’écho chez les institutionnels habitués à peu de prise de risque et aux démarches éprouvées pourraient trouver écho dans la population ; le risque étant du coup dilué par une mutualisation extrême du financement, des projets de rupture technologique aux débouchés incertains pourraient aboutir puis accélérer l’innovation et donc l’adaptabilité de nos sociétés à la nouvelle donne économique.

In fine, ces trois points lèvent d’importantes barrières à l’entrée que les nécessaires économies d’échelle de l’ère industrielle nous a imposé. Associées à Internet et au « village global », après l’ère de l’artisanat local, puis de l’industriel global, pourrait naître l’ère de l’artisanat global.

Troisième piste : l’homme augmenté

Reste une dernière piste, bien plus spéculative et donc largement plus incertaine : celle de l’augmentation de l’homme pour qu’il ne soit plus en concurrence avec les machine mais en symbiose.

Manipulation du génome, sélection des embryons, implants invasifs ou mind uploading : de nombreux scénarios restent possible. Un livre, « Singularity Rising » (23) de James D. Miller illustre de manière assez complète ces différents scénarios prospectifs où l’homme, ayant dépassé le tabou de sa propre amélioration, s’intègre à cette course technologique. (24) Ces voies vers l’homme augmenté peuvent se répartir en trois grands groupes :

Le génome comme langage

L’une des possibilités qui se fait jour ces dernières années porte sur l’amélioration de l’espèce humaine par manipulation directe des gènes. Solution radicale qui, compte tenu de la crispation du débat sur les OGM, deviendra probablement central quand la question de l’amélioration humaine en créant des bébés OGM entrera dans l’actualité.

En France, la loi bioéthique interdit le clonage et la manipulation génétique des embryons humains, mais ailleurs dans le monde de tels obstacles légaux ou éthiques ne se posent pas forcément. La Chine, par exemple, ne s’interdit pas cette voie (25) et un programme de sélection des individus afin d’augmenter la prévalence des gènes de l’intelligence dans la population est en cours. Suivra peut-être la manipulation directe des gènes pour doter les individus de facultés améliorées. Certes, l’exemple chinois s’oriente clairement dans une optique de concurrence mondiale entre les États et les économies pour prendre un avantage, contestable de par la menace de déshumanisation qu’elle porte.

Néanmoins, comme le décrivent George M. Church et Ed Regis dans « Regenesis », (26) cette amélioration peut être faite dans une optique plus noble : celle de donner à l’humanité une vie améliorée, plus longue et en meilleure santé. L’humanité serait peut-être ainsi plus sage et mieux apte à s’insérer dans cette nouvelle société de l’après travail, plus sage à l’image des posthumains génétiques du roman « Les Particules élémentaires » de Michel Houellebecq.

Le kurweilian merger

Autre voie : Ray Kurzweil dans son essai « The Singularity Is Near » décrivit avec une telle acuité le phénomène de fusion entre l’homme et sa technologie qu’outre atlantique cette possibilité est appelée kurweilian merger.

Il s’agit d’une modernisation du classique cyborg que le mouvement littéraire du cyberpunk (27) initié par William Gibson dans les années 1980 popularisa avec ses implants cybernétiques. De nos jours, les laboratoires sont capables de greffer des membres robotisés pilotés par la pensée, (28) demain, la colonisation du corps par la technologie passera probablement par les nanotechnologies et se fera plus invasive. Nous aurions alors un monde comparable à celui décrit dans le jeu vidéo Deus Ex: Human Revolution où, amélioré ainsi de toute part, l’humanité pourrait embrasser la croissance exponentielle des technologies numériques décrite dans la loi de Moore. (29)

L’économie des simulacres

Une troisième grand voie pouvant permettre à l’homme de s’accrocher au progrès scientifique sans être frappé d’obsolescence consiste à passer sur un support numérique via le téléchargement de l’esprit que les anglo-saxons appellent mind uploading. (30). L’économiste Robin Hanson a ainsi théorisé sur un monde où nous téléchargerions notre esprit sur une machine. Cette version numérique serait multipliée au besoin ; la duplication étant une des bases de toute donnée informatique. Ces simulacres travailleraient ainsi pour nous, l’original ne pouvant suivre la course à la vitesse dans un monde où le travail s’effectuerait à la vitesse de l’électronique. Nous autres, êtres biologiques, deviendrions rentiers en vivant des revenus que permettraient ces avatars.

La question reste de savoir si ces simulacres pourraient devenir conscient au point de refuser ce servage imposé par l’identité d’origine commune. Ils iraient de ce fait vivre leur vie par ailleurs au point de laisser leur original sans ressource ni subsistance. Ainsi coupé de la vitesse radicale du monde numérique, l’individu biologique ne pourrait plus suivre le rythme : celui d’un monde où la seconde tiendrait lieu de temps long.
En conclusion, face à l’évaporation possible du travail effectué par un opérateur humain, nous l’avons vu ci dessus, les solutions possibles sont radicales. L’Histoire nous impose la prudence et a laissé ses traces tant les démarches eugéniques du passé nous ont marqué de leur violence. Mais rien ne nous impose de reproduire les mêmes erreurs, du moment que ceux refusant d’entrer dans cette logique ne sont pas mis sur le côté et que notre empathie humaine reste au centre.

Cependant, il est intéressant de noter que les évolutions ci dessus semblent si radicales, qu’excepté les prospectivistes comme Ray Kurzweil ou Robin Hanson, la plupart des oeuvres culturelles se l’appropriant décrivent des dystopies. Ils jouent là le rôle de lanceurs d’alerte, car au final, c’est ce que nous voulons faire de la société dont il s’agit ici. Il nous faut faire attention à ne pas dénaturer notre humanité tout en s’appropriant ces technologies et les avantages considérables qu’elles pourraient nous apporter en étant utilisées pour améliorer notre qualité de vie. Après avoir mis la valeur « naissance » au centre de nos sociétés agraires, puis la valeur « travail » au centre des sociétés industrielles… peut-être est-il temps de mettre la valeur « connaissance » au centre, au sens d’un enrichissement des gens par le savoir à l’image de ce que Gene Roddenberry imagina quand il conceptualisa le monde utopique de Star Trek. (31)

Cyril Gazengel
(article initialement paru sur mesacosan.com)
Voyez également la vidéo de la conférence de Cyril Gazengel : « La fin du travail, et après ?« 

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1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Luddisme
2. http://www.monde-­diplomatique.fr/1998/09/CASTEL/10915
3. http://www.lepoint.fr/high-­tech-­internet/un-­million-­de-­robots-­pour-­foxconn-­02-­08-­2011-­1358766_47.php
4. Voir la critique http://www.transhumanistes.com/archives/758
5. Voir la critique http://www.transhumanistes.com/archives/620
6. http://articles.economictimes.indiatimes.com/2012-­07-­30/news/32942096_1_labour-­agricultural-sector-­china
7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrication_dans_le_noir
8. Nanotechnologie, Biotechnologies, Informatique, Cognitique
9. http://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_triangulaire
10. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89olipyle
11. http://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropotechnie
12. http://www.wired.co.uk/news/archive/2013-­?02/11/ibm-­watson-­medical-­doctor
13. http://fr.wikipedia.org/wiki/Revenu_de_base
14. http://www.slate.fr/story/61823/revenu-­base-­gauche-­peur
15. http://fr.wikipedia.org/wiki/Trappes_%C3%A0_inactivit%C3%A9
16. http://www.tetedequenelle.fr/2011/04/mauvaises-­raisons-­revenu-­de-­vie/
17. http://www.france24.com/fr/20130526-­suisses-­rente-­revenu-­base-­inconditionnel-­rbi-­francs-­euros-­vote-­initiative-­populaire-referendum

18. http://fr.wikipedia.org/wiki/Khan_Academy
19. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cours_en_ligne_ouvert_et_massif#Udacity
20. http://fr.wikipedia.org/wiki/Coursera
21. http://fr.wikipedia.org/wiki/Impression_tridimensionnelle
22. http://www.apce.com/pid14215/crowdfunding.html
23. Voir la critique http://www.transhumanistes.com/archives/1153
24. http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2009/98/expression.htm
25. http://www.vice.com/fr/read/des-­bebes-­genies-­chinois
26. Cf. Critique Technoprog http://www.transhumanistes.com/archives/900
27. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyberpunk
28. http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sante/20131030.OBS3240/une-­jambe-­bionique-­commandee-­par-­la-­pensee.html
29. http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_moore
30. http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9chargement_de_l’esprit
31. https://lh6.googleusercontent.com/-­Vij9FJeIvVc/UYaRVrA1IpI/AAAAAAAAFWQ/vKk9hNUo7VI/w506-h281/577440_597617183582597_498708341_n.jpg