[TV14] Les questions posées
Il s’agit d’abord pour Technoprog d’amener les penseurs du transhumanisme international, souvent critiqués pour faire peu de cas de cet aspect des conséquences de l’évolution qu’ils préconisent, à se confronter ouvertement et sans détour à cette question. Il faut préciser que si le courant transhumaniste américain est souvent critiqué en France, voire assimilé à une... [lire la suite]
Publié le 12 avril 2014, par dans « transhumanisme »
Il s’agit d’abord pour Technoprog d’amener les penseurs du transhumanisme international, souvent critiqués pour faire peu de cas de cet aspect des conséquences de l’évolution qu’ils préconisent, à se confronter ouvertement et sans détour à cette question.
Il faut préciser que si le courant transhumaniste américain est souvent critiqué en France, voire assimilé à une mouvance ultra-libérale, l’association française Technoprog! promeut quant à elle une vision beaucoup plus humaniste du transhumanisme et souhaite porter une véritable réflexion sur la question sociale liée aux pratiques quelle préconise.
Technoprog! souhaite donc en priorité convaincre divers spécialistes de venir nous dire en quoi, selon leur approche spécifique, une évolution transhumaniste pourrait améliorer les équilibres sociaux. La question est donc transversale à tous les domaines scientifiques. En quoi les nanotechnologies, les biotechnologies, les sciences de l’information, la robotique, les sciences cognitives peuvent-elles contribuer à créer du lien social ?
Le Groupe Traces et l’association fiXience, partenaires de l’événement, souhaitent inscrire ce colloque dans une réflexion large et partagée, en fournissant des clés de lecture des enjeux sociaux et éthiques soulevés par la vision transhumaniste. Dans la lignée du mot d’ordre de “mettre la science en culture”, Traces et fiXience ont la volonté de placer la thématique du colloque au sein d’un débat public qui ne serait pas réservé qu’aux seuls “experts”. Les évolutions préconisées par les transhumanistes étant de nature à modifier en profondeur les fondements de la nature humaine et du lien social, elles ne sauraient être prises au sérieux en dehors d’une concertation large dont chacun serait à même de saisir les implications à court, moyen et long termes. Il ne s’agira pas, pour autant, de “vulgariser” le transhumanisme, mais d’en expliciter de façon claire les tenants et aboutissants, permettant aux citoyens de se saisir de ces questions et, partant, d’être à même de faire des choix informés sur l’avenir de nos sociétés technologisées.
Il est donc également question d’interroger le transhumanisme, de le mettre éventuellement devant ses responsabilités, voire devant ses contradictions. Pour cette raison, les organisateurs souhaitent aussi donner la parole à ceux qui pointent du doigt les risques d’aggravation des inégalités ou de déséquilibres sociaux de tous ordres.