[Billet + vidéo] Longévité, automatisation et temps libre

[Billet + vidéo] Longévité, automatisation et temps libre

Publié le 22 janvier 2019, par dans « Immortalité ?transhumanismeTransition Laborale »

Deux sujets souvent abordés sur ce site, ce sont l’allongement de la durée de vie en bonne santé et l’automatisation massive des emplois. Ces deux sujets ont un intérêt commun : permettre à chacun d’avoir beaucoup plus de temps de vie disponible.

Mais pour beaucoup, tout ce temps libre potentiel est source d’angoisse : « Pour quoi faire ? Ne va-t-on pas s’ennuyer ? »

Cet état d’esprit contraste de façon frappante avec celui de la plupart des transhumanistes, pour qui la question ne se pose même pas : « Comment peut-on s’ennuyer ? Il y a tant de choses à faire ! Mille ans ne suffiraient pas à en faire un millième… »

D’où provient cette différence d’état d’esprit ? Il est possible que cela soit lié à des caractéristiques innées, difficiles à changer (sinon justement avec des technologies transhumanistes). Mais il est également possible (voire probable) que cela soit lié à notre éducation : et si « ne pas s’ennuyer », cela pouvait s’apprendre ? Tout comme on apprend à lire, à peindre ou à nager.

Aujourd’hui, il n’y a pas de « cours d’absence d’ennui » à l’école. Je pense qu’il serait tout à fait intéressant que les chercheurs en sciences humaines se penchent sur cette question. En effet, il me semble qu’avoir un état d’esprit où l’on ne s’ennuie pratiquement jamais, c’est un atout gigantesque (voir peut-être même suffisant) pour mener une vie heureuse. Dusse-t-elle durer plusieurs siècles !

Ci-dessous, une modeste vidéo (petit tutoriel humoristique) que j’ai réalisée pour aller dans ce sens. Plus bas, je réponds également à deux objections que l’on pourrait avoir :

  • « Et si on aime son travail ? »
  • « L’ennui n’est pas toujours une mauvaise chose… »

> S’abonner à la chaîne <

> Voir la vidéo sur YouTube (pour liker, partager, etc) <


« Et si on aime son travail ? »

Quand il est question d’automatisation plus haut, il est simplement question de rendre le travail (davantage) facultatif. Si une personne trouve son travail intéressant ou épanouissant, elle peut tout à fait continuer à l’exercer, comme une activité parmi d’autres. Ou bien effectuer des activités (associatives, de loisir…) similaires. Par exemple, un retraité peut très bien occuper ses journées à faire de la recherche en mathématiques (un travail de chercheur universitaire).

« L’ennui n’est pas toujours une mauvaise chose… »

En effet, « ennui » est un terme un peu flou et général, qui peut recouvrir des moments agréables. Par exemple, s' »ennuyer » lors d’une balade en forêt, en se prélassant au soleil… Ici, cependant, je parle de l’ennui qui est source d’angoisse, voire de dépression (usuellement, être seul chez soi, et ne pas savoir quoi faire).

Bien entendu, la vidéo ne concerne pas vraiment les personnes qui sont absorbées par un travail passionnant, ou qui pratiquent des versions « agréables » de l’ennui. Mais il me semble que de telles personnes ne seraient, justement, pas effrayées par un gros surplus de temps d’existence. Bien au contraire !

Précisons enfin que l’ennui est parfois causé par la dépression, mais cela sort du cadre de cet article.


Porte-parole et vice-président de l'Association Française Transhumaniste. Pour accéder à ma page perso (articles, chaîne YouTube, livre...), ou pour me contacter par e-mail, cliquez ici.