Paroles d’adhérentes (7)

Nous avons demandé à nos membres de répondre à quelques questions pour apprendre à mieux les connaître et montrer la diversité du mouvement transhumaniste. Cette semaine, Virginie.

Publié le 12 avril 2022, par dans « transhumanisme »

Peux-tu te présenter rapidement ?

Virginie, Aspie* militante *(TSA niv.1 – autiste Asperger)

Je suis née dans les années 60, avec un père scientifique et la confiance dans le progrès. Il me semble que, malgré des erreurs et des périodes de recul, l’être humain sort peu à peu de la barbarie. Pourquoi se priver d’accélérer le mouvement si on le peut ? Dans certaines conditions bien sûr. D’autant qu’il y a urgence, on le sait bien.

Notre civilisation valorise les personnes et les modèles de type dominant et rend très difficile aux autres de se construire, de s’exprimer ou tout simplement d’y vivre. L’avenir tel que je l’espère devrait nous permettre de sortir du modèle compétitif ; c’est pour moi une des bases indispensables d’une évolution positive.

Comment as-tu connu le transhumanisme, ou les thèmes principaux du transhumanisme ?

Beaucoup des thèmes portés par le transhumanisme sont présents dans la littérature de science-fiction que je lisais sans arrêt. Ils restaient malheureusement pour moi du domaine de l’utopie ou du long terme.

En novembre 2012, Rémi Sussan, journaliste, auteur de plusieurs ouvrages sur les nouvelles technologies, le cerveau et l’avenir, a présenté le mouvement transhumaniste lors d’une conférence à Rennes. L’avenir venait de me rejoindre.

Quel a été le déclic pour adhérer à l’AFT-Technoprog ?

Après la conférence, mes recherches ont été rapides : « Le transhumanisme technoprogressiste souhaite améliorer la société dans son ensemble : accessibilité au plus grand nombre, redistribution des gains de productivité… ». J’ai rejoint l’AFT.

Comment vois-tu l’avenir à court terme (10 prochaines années), moyen (50 prochaines années) et long termes (2100, 2200) ?

Joker

Quel est le domaine qui te semble le plus important, ou qui t’intéresse le plus, dans le transhumanisme ?

L’amélioration humaine sur les plans éthique, mental et physique.

La longévité : non, la mort ne donne pas son sens à la vie, au contraire. Si on vivait beaucoup plus longtemps, d’une part on continuerait à gagner en ce qu’on appelle « sagesse » (il faudrait éviter la dégradation du cerveau et du corps bien sûr) et d’autre part on estimerait nos vies et celles des autres bien plus précieuses, car on réfléchirait à plus long terme (la réflexion à court terme a les conséquences catastrophiques qu’on connaît, notamment sur l’environnement).

Pour finir, quels sont tes centres d’intérêt hors transhumanisme ?

La neurodiversité, la diversité humaine en général

L’horizontalité et l’autogestion en matière d’éducation, de travail, de politique

Les orages, les couleurs, la musique…

Quelle image choisirais-tu pour illustrer cet interview, et pourquoi ?

Ce sont des neurones. Et si quelques réponses à nos questions se trouvaient là ?

Source image: La Recherche Mai 2015