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Qui sommes-nous ? Cette série d'entretiens informels montre les technoprogressistes de l'AFT sous un jour plus familier. Cette semaine : Rémi.

Publié le 20 janvier 2022, par dans « transhumanisme »

Peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Rémi, 36 ans, ingénieur généraliste de formation et développeur Front End de profession.

Comment as-tu connu le transhumanisme, ou les thèmes principaux du transhumanisme ?

J’ai connu le transhumanisme en 2010. J’ai tout de suite accroché à cette thématique étant donné qu’elle agrégeait les différentes thématiques qui m’importaient. C’est-à-dire l’automatisation des moyens de productions et des différentes tâches, la longévité ainsi que la réparation et l’augmentation du corps humain.

Quel a été le déclic pour adhérer à l’AFT-Technoprog ?

En apprendre plus sur ces différentes thématiques, et l’opportunité de mieux lutter contre les arguments dénonçant le progrès technologique.

Comment vois-tu l’avenir à court terme (10 prochaines années), moyen (50 prochaines années) et long termes (2100, 2200) ?

En 2030 :

Pas de changement majeur, mis à part une part plus importante de voitures électriques et semi-autonomes (autonomie sur autoroute et dans les bouchons par exemple).

J’imagine aussi que les infrastructures cloud gagneront en fiabilité et en bande passante, ce qui va se matérialiser par une plus grande numérisation de notre société, par une plus grande place du cloud gaming et du cloud computing.

En gros je pense que des services comme Shadow ou Google Stadia seront enfin fiables et abordables.

Ainsi les jeux vidéo seront de plus en plus immersifs, et ce média pourrait gagner de plus en plus en importance, surtout d’un point de vue éducatif.

On peut imaginer qu’avec la VR on pourrait apprendre des savoir-faire, faire des TP avec des instruments d’habitude coûteux, …

2070 :

L’IA, la robotique ainsi que la numérisation de la société auront rendu une grande part des tâches automatisables.

L’intégralité des transports seront automatisés (train, avion, voiture, bateau) et électriques.

Mais les systèmes politiques et économiques resteront bloqués dans un modèle où l’humain est le principal créateur de richesse.

Il est alors probable qu’il y ait de forts troubles politiques, des révoltes et des guerres en Occident, et qu’il y aura suite à ces crises une recomposition de la géographie politique.

En raison de la lutte contre le changement climatique il n’y aura qu’un usage très restreint des énergies fossiles émettrices de CO2.

Il est fort probable que l’énergie électrique issue de la fusion nucléaire commencera à faire son apparition.

Le réchauffement climatique ne sera plus la principale problématique, ce sera la raréfaction des ressources.

En ce sens, il est probable que des projets d’exploitation des ressources dans l’espace émergent, ce qui donnera lieu à de forts investissements dans le secteur spatial (un 2ème new space).

2150 :

La fusion nucléaire sera généralisée.

Les humains feront des semaines de 10 heures travail.

Ces semaines seront certainement mêlées à de l’apprentissage en continu.

Pour le reste les évolutions seront tellement fortes qu’il m’est difficile de réaliser une prospective sérieuse.

Quel est le domaine qui te semble le plus important, ou qui t’intéresse le plus, dans le transhumanisme ?

Il y a 3 domaines qui sont à mes yeux importants :

  • L’automatisation des tâches (robotique et IA).
  • La réparation et l’augmentation (dans l’idée de prévenir les avaries) du corps humain.
  • La longévité.

Pour finir, quels sont tes centres d’intérêt hors transhumanisme ?

Le développement informatique, le cinéma, les séries, les jeux vidéo et le développement personnel.

Pourquoi as-tu choisi cette image pour illustrer l’interview ?

J’ai choisi cette image car elle illustre le travail technologique d’un point de vue chaleureux. Ce ne sont pas des scientifiques en blouse blanche qui travaillent sur le bras robotique, mais de jeunes adultes souriants et habillés comme tout le monde. Cela exprime l’idée que la technologie n’est pas une discipline élitiste, mais une discipline qui, bien qu’exigeante, est accessible.