Tourisme médical procréatif – Qui et Pourquoi ?
L'European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE) a mené une enquête pendant un mois sur des cliniques situées en Belgique, République Tchèque, Danemark, Slovénie, Espagne et en Suisse.
Publié le 5 juillet 2009, par dans « Question sociale • transhumanisme »
Ils ont demandé aux cliniques de fournir aux patients qui viennent de l’étranger un questionnaire demandant des informations sur leur âge, leur pays de résidence, leur raison pour suivre un traitement dans un autre pays, le type de traitement qu’ils ont reçu, les informations étaient elles disponibles dans leur propre langage, comment ont ils procédé pour choisir leur centre, sont ils remboursés pour le traitement dans leur pays d’origine.
L’article d’origine énonce toute une série de chiffre attestant bien l’existence d’un tourisme « procréatif », de fait, une possibilité pour les personnes dans des situations « non-traditionnelles » d’aller chercher des enfants dans des pays plus libéraux.
Voici certaines conclusions :
- Quant à la motivation pour aller à l’étranger, la raison principale citée est la volonté d’éviter les restrictions légales dans le pays d’origine ( 80.6% des allemands sondés l’ont cité comme raison principale, 71.6% des Norvégiens, 70.6% des Italiens, et 64.5% des Français.
- Quant à la situation des femmes, on apprend que 70% des femmes sont mariées (et 6% seules) mais il y a de fortes disparités. Ainsi 82% des Italiennes étaient mariées, alors que 50% des Françaises vivaient en couple non mariés (souvent dans des couples de même sexe) et 43,4% des Suédoises étaient célibataires.
Au vu de cette étude, et de la direction que prennent les Etats Généraux de la Bioéthique, on peut prévoir que ce tourisme n’a pas fini de se développer au moins jusqu’à la venue d’un gouvernement moins conservateur en France.
Voila ce que crée une interdiction fondée sur la morale, sans prise en compte des effets concrets, sans même écouter les individus les plus concernés.
Je me réjouis de l’existence de pays plus libéraux, ainsi que de l’absence de frontière dans l’UE qui permet ce genre de comportement.
Enfermer ses propres citoyens, leur imposer des comportements dans ce qu’il y a de plus intime et personnel est vraiment un acte ignoble et liberticide. Merci l’UE!
Maintenant, ce qui serait très intéressant ce serait une étude sur les débrouillardises menées par des individus qui n’ont pas les moyens du tourisme médical afin d’arriver à leurs fins (avoir un enfant en étant une femme ou un homme célibataire, un couple lesbien, un couple homosexuel).
Par définition ce sont des actes cachés, donc difficiles à voir, mais ce serait très intéressant de pouvoir montrer aux paternalistes les conséquences concrètes de leurs actes.
Quoi que je suis persuadé qu’ils s’en serviraient pour renforcer l’interdiction et la chasse aux comportements « déviants » sous le vocable « protection », « dignité », « non morcellement » et « non marchandisation ».
Après tout, le modèle familial est unique et à de tout temps été ainsi.
A substantial number of European patients travel to other countries for fertility treatment, both because they think that they will receive better quality care abroad and in order to undergo procedures that are banned in their home country says a study of the subject launched at the 25th annual conference of the European Society of Human Reproduction and Embryology today (Monday June 29). Study co-ordinator Dr. Françoise Shenfield, from University College Hospital, London, UK, said that this was the first hard evidence of considerable fertility patient migration within Europe. “Until now we have only had anecdotal evidence of this phenomenon,” she said. “We think that our results will be of considerable value to patients, doctors, and policymakers.
L’article sur le Tourisme médical procréatif (Lien non fonctionnel – article trop ancien) (En Anglais)
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