TransVision 2014 | Conférence AFT

TransVision 2014, c'est fini. Les enregistrements des conférences et tables rondes de ces trois jours intenses sont déjà disponibles : Vidéos TransVision 2014

Publié le 13 décembre 2013, par dans « transhumanisme »

Du jeudi 20 au samedi 22 novembre 2014

Union jack Presentation on Humanity+

TransVision-2014

l’Association Française Transhumaniste – Technoprog / fiXience / Traces (ESPCI ParisTech)

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vous ont présenté :

TransVision 2014

1er colloque international sur le transhumanisme en France

Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes, 20, 21 et 22 novembre 2014

L’Association Française Transhumaniste – Technoprog, le Groupe Traces et l’association fiXience ont organisé, à la fin du mois de novembre 2014, un colloque international sur le thème du transhumanisme face à la question sociale. Celui-ci aura été le premier de ce niveau, à se tenir en France (Paris). Il a rassemblé des représentants parmi les plus éminents du mouvement transhumaniste international et certains de leurs contradicteurs, ainsi que des théoriciens et acteurs qui, d’une manière générale, s’interrogent sur les nouveaux modes de production et d’application des technologies à l’être humain, .

« Le transhumanisme face à la question sociale »

-Pourquoi un tel colloque ?

Ce colloque avait pour but de faire réfléchir aux multiples façons par lesquelles les progressions technologiques en convergence susceptibles de permettre une « augmentation humaine » peuvent en même temps être mises au service de la justice sociale. Dans la quasi-totalité des conférences internationales qui avaient eu lieu auparavant autour du transhumanisme, cette question n’avait jamais été posée frontalement, elle n’avait jamais été la question centrale, d’où l’intérêt de cette rencontre qui s’est tenue sur 3 jours à Paris fin 2014. Plus largement, il s’agissait d’initier une mise en débat de ces évolutions et de leurs implications sociétales en associant, outre des spécialistes du domaine, le grand public concerné par ces questions.

NB : Le colloque s’est déroulé en anglais et en français.

– Les organisateurs et partenaires

– L’AFT-Technoprog (présentation) était à l’origine de ce projet.
Mais du fait de son envergure, et parce qu’il s’agissait de mener une véritable réflexion sur le transhumanisme, Technoprog s’est s’associé à fiXience, association de médiation scientifique et de réflexion prospective et à l’association Traces (ESPCI) qui gère l’Espace des Sciences Pierre-Gilles de Gennes (ESPGG).
– fiXience a décidé d’apporter son soutien en proposant d’organiser une Conférence Imaginaire sur la question des implants cochléaires, implants qui permettent aux sourds de retrouver en partie l’audition, avec toujours présente l’idée d’ouvrir le champ des réflexions par le biais artistique et de plonger le public dans un imaginaire, un « possible ». fiXience a proposé également des animations annexes comme des manifestations théâtrales, des productions d’étudiants, des ateliers, qui ont permis au public de se questionner et d’interagir.

– L’association Traces (Théories et Réflexions sur l’Apprendre, la Communication et l’Éducation Scientifiques), partenaire à part entière, souhaitait faire de ce colloque le point de départ d’une réflexion partagée, incluant les citoyens concernés, sur les enjeux du transhumanisme et sur ses impacts sociétaux et éthiques. L’objectif étant de permettre aux publics de se saisir de ces questions, de clarifier leur opinion et de s’interroger sur le mouvement transhumaniste. Enfin, Traces a mis gracieusement à disposition les locaux de l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes de l’ESPCI ParisTech et ses moyens techniques.

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Téléchargez ici la Présentation et le Programme TransVision 2014 (.pdf)

Index des vidéos :

Session 1 – Introduction
Introduction générale (Matteo Merzagora, Directeur de l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes et Marc Roux, président de l’AFT-Technoprog)
Gabriel Dorthe, “Visions, histoire et géographie du transhumanisme”
Présentation des projets étudiants

Session 2 – La convergence NBIC face à la question sociale
Thierry Berthier, “Projections algorithmiques, concurrences et altruisme”
David Wood, “Unequal access to smart technology: what can we learn from the example of smartphones?”

Session 3 – Extension radicale de la durée de vie : quel impact sur la société ?
Laurent Alexandre, “Séquençage ADN”
Didier Coeurnelle, “Vivre beaucoup plus longtemps grâce aux progrès médicaux : pour quand, pour qui et pourquoi pas ?”
François-Xavier Pellay, “La biologie du vieillissement”
Aubrey de Grey, “Demystifying visionary technology”
Francesco Paolo Adorno, “Quelle pensée politique derrière la volonté d’une “immortalité biologique” ?”
Table ronde : “Quels seraient les impacts d’une “immortalité biologique” en terme de société ?”

Session 4 – Des neurosciences à une amélioration morale
Guillaume Dumas, “L’open science face aux enjeux éthiques de la convergence NBIC”
Marina Maestrutti, “Le cyborg doit-il devenir vertueux ? Enjeux politiques et sociaux de l’amélioration morale”
Anders Sandberg, “What is a fair distribution of brains?”

Session 5 – Comment nos sociétés perçoivent-elles le transhumanisme ?
Sylvie Allouche, “Enjeux socio-politiques de l’anthropotechnologie : de la fiction à la réalité”
Natasha Vita-More, “Informed Radical Life Extension, by Design”
Vincent Billard, “Tous handicapés donc tous réparables ? Une approche transhumaniste du handicap”

Session 6 – Peut-on résister au progrès technique ?
Table ronde, “Quel paradigme pour la médecine ? De la thérapie à l’amélioration”
Table ronde, “Ces sourds qui ne veulent pas entendre”

Session 7 – Transhumanisme et structuration sociale
Valentina Tirloni, “De l’Umanesimo du XIV siècle au Post-humanisme contemporaine : la dignité humaine est-elle toujours d’actualité?”
Table ronde, “L’homme augmenté : entre libération et uniformisation”
Table ronde, “Robotique et Transition laborale”

Session 8 – Transhumanisme et démocratie
Olivier Goulet, “Démocratie directe et logiciel de gouvernance”
James Hughes, “What is Technoprogressive Thought? Origins, Principles, Agendas”
Xavier Pavie, “Education et transhumanisme, enseigner aux transhumains en devenir: le rôle de l’innovation-responsable”

Conclusions

Les intervenants à TransVision 2014

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Sarah Massiah

Sarah Massiah

Sourde et psychologue clinicienne auprès d’enfants et adultes, elle s’intéresse à la place des sourds dans la société, ce qui l’a amenée à réaliser le film Ces sourds qui ne veulent pas entendre.

P. Rozenblatt - carré

Patrick Rosenblatt

Patrick Rosenblatt

Sociologue du travail, enseignant chercheur de l’Université Lumière Lyon 2 à l’Institut Max Weber et directeur de la Chaire « Egalité, Inégalités et Discriminations ». Travaillant les rapports existant entre État, travail et société, ses travaux constituent des apports à une sociologie de la confrontation sociale.

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Angélique Del Rey

Angélique Del Rey

Enseignante en philosophie et auteure de plusieurs ouvrages critiquant les méthodes pédagogiques fondées sur l’évaluation et la notion de compétences

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Miguel Benasayag

Miguel Benasayag

Philosophe et psychanalyste, Miguel Benasayag est aussi un ancien combattant de la guérilla guévariste en Argentine. Dans la lignée des luttes qu’il a menées, il développe notamment une réflexion autour de l’exigence de liberté et la question de l’émancipation des individus face aux sociétés.

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Yann Minh

Yann Minh

Artiste multimédia

AmonTwyman

Amon Twyman

Amon Twyman

Philosophe, il se consacre aux conséquences sociétales des avancées technologiques. Fondateur de l’institut de recherche WAVE et co-fondateur de Humanity+ UK.

Photo, Besnier

Jean-Michel Besnier

Jean-Michel Besnier

Philosophe, Paris IV Sorbonne. Auteur de Demain les posthumains (2010) ; Le syndrome de la touche étoile (2012)

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Cyril Gazengel

Cyril Gazengel

Conclusions

Conclusions

Photo

Rémi Sussan

Rémi Sussan

Journaliste : InternetActu.net. Auteur : Les utopies posthumaines (2005), Fontières grises (2013).

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Xavier Pavie

Xavier Pavie

Philosophe, Professeur à l’ESSEC Business School et Directeur de l’ISIS.

Hughes, James #2

James J. Hughes

James J. Hughes

Directeur exécutif de l’Institute for Ethics and Emerging Technologies, bioéthicien et sociologue au Trinity College d’Hartford, Connecticut.

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Olivier Goulet

Olivier Goulet

Artiste transmédia

Photo carrée, Le Mée

Maël le Mée

Maël le Mée

installateur performant. entrepreneur associatif artiste transmédia.

TransVision-2014

Robotique et Transition laborale

Robotique et Transition laborale

TransVision-2014

L’homme augmenté : entre libération et uniformisation

L’homme augmenté : entre libération et uniformisation

photo, Tirloni

Valentina Tirloni

Valentina Tirloni

MCF, Université de Nice Sophia Antipolis, Membre du laboratoire I3M

Ces sourds qui ne veulent pas entendre

Ces sourds qui ne veulent pas entendre

TransVision-2014

Table-ronde : “Quel paradigme pour la médecine ? De la thérapie à l’amélioration”

Table-ronde : “Quel paradigme pour la médecine ? De la thérapie à l’amélioration”

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Vincent Billard

Vincent Billard

Philosophe, spécialiste de la technologie contemporaine. Auteur de iPhilosophie (2011) et Geek philosophie (2014)

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Natasha Vita-More

Natasha Vita-More

Designer, professeure à l’University of Advancing Technology, US. Actuelle présidente de l’organisation transhumaniste internationale Humanity+

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Sylvie Allouche

Sylvie Allouche

Maître de conférences à l’Université Catholique de Lyon, Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Paris

Sandberg Anders

Anders Sandberg

Anders Sandberg

Chercheur, conférencier, auteur, futuriste, et transhumaniste. Future of Humanity Institute à l’Université d’Oxford, UK.

Photo carrée Marina

Marina Maestrutti

Marina Maestrutti

maître de conférences en Sociologie, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; membre du CETCOPRA (Centre d’Etudes des Techniques, des Connaissances, des Pratiques)

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Guillaume Dumas

Guillaume Dumas

Ingénieur centralien, docteur en neurosciences cognitives, actuellement chercheur en neurogénétique à l’Institut Pasteur. Co-fondateur de la communauté HackYourPhD centrée sur la science ouverte.

Photo, Khaltourina

Darya Khaltourina

Darya Khaltourina

Sociologue, anthropologue et démographe russe

TransVision-2014

Table-ronde : “Quels seraient les impacts d’une “immortalité biologique” en terme de société ?”

Table-ronde : “Quels seraient les impacts d’une “immortalité biologique” en terme de société ?”

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Francesco Adorno

Francesco Adorno

Francesco Paolo Adorno, philosophe, Université de Salerne

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Aubrey de Grey

Aubrey de Grey

Gérontologue biomédical, conseiller scientifique en chef et co-fondateur de la Fondation SENS, Mountain View, USA

Radman Miroslav

Miroslav Radman

Miroslav Radman

Biologiste moléculaire. Professeur à la Faculté de Médecine R. Descartes, directeur d’équipe INSERM et Académicien (Académie des Sciences, Institut de France)

Coeurnelle Didier

Didier Coeurnelle

Didier Coeurnelle

Spécialiste international des questions de longévité, auteur de Et si on arrêtait de vieillir !, co-président de HEALES (Healthy Life Extension Society), Porte parole de l’AFT-Technoprog

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Laurent Alexandre

Laurent Alexandre

Médecin urologue et président de DNA Vision

David Wood Oct 2010

David Wood

David Wood

David Wood (London Futurists, Humanity+) est le co-fondateur de Symbian, le créateur du premier système opérationnel de smartphone au monde. Il est maintenant écrivain, consultant et prospectiviste indépendant.

Berthier Thierry

Thierry Berthier

Thierry Berthier

Mathématicien, maître de conférence, université de Limoges

Photo, Dorthe

Gabriel Dorthe

Gabriel Dorthe

Gabriel Dorthe est doctorant en philosophie aux universités de Lausanne et Paris I Panthéon-Sorbonne,
actuellement Visiting Fellow au sein du Harvard STS Program.

Roux, Marc

Marc Roux

Marc Roux

Président de l’AFT-Technoprog

Programme

Jeudi 20/11 – 8:45-9:15

Roux, Marc

Marc Roux

Présentation générale

Jeudi 20/11 – 8:45-9:15
Accueil – Introduction générale

Marc Roux (Technoprog)

Jeudi 20/11 – 9:15-10:00

Photo, Dorthe

Gabriel Dorthe

Visions, histoire et géographie du transhumanisme

Jeudi 20/11 – 9:15-10:00
Gabriel Dorthe
Conférence : « Visions, histoire et géographie du transhumanisme »

Côtoyant l’Association française transhumaniste – Technoprog depuis plus de quatre ans en tant que « chercheur embarqué », j’ai reçu le délicat mandat de présenter d’une part une cartographie du transhumanisme, en particulier ses différences transatlantiques; et, d’autre part, de proposer quelques lignes polémiques afin de lancer les débats de Transvision 2014.

Pour ce faire, je m’attacherai essentiellement à esquisser certaines des grandes problématiques et quelques-uns des grands débats qui structurent, animent et parfois secouent le mouvement transhumaniste, dans le passé comme dans le présent. La question des conséquences sociales et politiques des avancées technologiques envisagées fonctionne probablement comme l’un des lieux où la confrontation est la plus vive entre transhumanistes, mais aussi entre partisans et opposants au transhumanisme – si tant est qu’il soit possible de distinguer ces deux « camps ».

Poussant plus loin, je tenterai d’explorer certains aspects du transhumanisme contemporain, d’en proposer une critique que j’espère à même de déplacer un peu la ligne de front qui caractérise, du moins en France, un paysage fortement polarisé entre partisans et opposants d’un transhumanisme qui n’a de singulier que l’usage qui en est fait dans sa présentation médiatique. Quels transhumanismes pour quelles questions sociales?

Jeudi 20/11 – 10:00-11:00

Berthier Thierry

Thierry Berthier

Projections algorithmiques, concurrences et altruisme

Jeudi 20/11 – 10:00-11:00
Thierry Berthier
Conférence : « Projections algorithmiques, concurrences et altruisme »

Le volume mondial des données numériques double tous les deux ans. Cette évolution va s’accélérer fortement avec le déferlement des objets connectés et les contributions des milliards de capteurs communicants. Des études récentes prévoient que ce volume global dépassera les 40 zettaoctets en 2020 ( 1Zo = 10 puissance 21 octets). Par ailleurs, le chiffre d’affaire du Big data atteindra les 24 milliards de dollars en 2016 et devrait représenter 8% du PIB européen en 2020 (études Gartner, IDC et AFDEL 2013). Ces quelques chiffres montrent que l’information numérique, en tant que ressource, modifie l’ensemble des activités humaines.
Individuellement, nous produisons chaque jour un peu plus de données, de façon volontaire ou non. Notre projection algorithmique globale réunit l’ensemble des données archivées sur les systèmes numériques à la suite de nos différentes interactions algorithmiques. Lorsque nous sommes à l’origine de l’exécution d’un algorithme sur un système, nous créons une projection algorithmique élémentaire qui vient compléter le corpus informationnel déjà produit depuis notre naissance. La projection algorithmique globale d’un individu augmente en volume, en densité et en « résolution » si on la considère comme le reflet numérique de nos existences. L’évolution des technologies algorithmiques et le développement de « l’intelligence artificielle » provoquent une structuration de la projection en un ensemble informationnel sémantiquement cohérent et de plus en plus fidèle à notre image. Notre projection algorithmique se réifie.
La convergence NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, sciences Cognitives) va impacter la projection algorithmique en rapprochant physiquement l’espace cinétique réel et l’espace projectif numérique. Il est probable que le mouvement de convergence vienne accélérer la structuration des projections individuelles pour les faire évoluer vers un corpus dynamique, organisé et auto-supervisé. L’auto supervision reste une hypothèse forte au regard des connaissances algorithmiques actuelles mais l’augmentation générale de l’autonomie des systèmes et l’arrivée d’architectures de calculs inédites (neuromorphiques) la rendent admissible. Cette hypothèse l’est d’autant plus que l’on ne se hasarde pas à avancer de date, 2045 restant avant tout un slogan optimiste.
L’approche projective s’applique également aux concurrences et aux duels humains quelque soit leur nature. Les insurrections, révolutions, conflits armés sont aujourd’hui systématiquement transférés sur le cyberespace. Les turbulences qu’ils engendrent déforment les espaces numériques et provoquent des boucles rétroactives extrêmement violentes entre les espaces cyber et physique. Le niveau global des conflits de rationalités projetés augmente de façon exponentielle. Cette
« cyberagressivité » semble d’ailleurs fortement corrélée à l’évolution de la production des données. L’idée maîtresse de ma communication réside dans la nécessité d’un futur développement d’une infrastructure algorithmique autonome sous la forme d’agents logiciels non supervisés qui auront la charge de modérer le niveau global des conflits sur le cyberespace. Ils devront être capables de diffuser un « altruisme numérique » là où les turbulences seront les plus intenses.
Ces agents pourront par exemple diffuser des données de manière à ré-équilibrer certaines inégalités informationnelles. Des mécanismes de redistribution de l’information viendront majorer les niveaux de conflictualités sur le cyberespace afin de maintenir son intégrité et sa résilience globale.
Nos projections algorithmiques participeront alors directement à l’établissement d’un équilibre des concurrences et des duels sur l’espace numérique. L’altruisme projectif fonctionnera comme un régulateur-modérateur des turbulences engendrées par les concurrences humaines et systémiques. Il deviendra le garant du mouvement de convergence NBIC rebaptisé pour l’occasion NBIC-A avec le A de l’Altruisme…

Jeudi 20/11 – 11:00-12:00

David Wood Oct 2010

David Wood

Unequal access to smart technology: what can we learn from the example of smartphones?

Jeudi 20/11 – 11:00-12:00
David Wood
Conférence : « Unequal access to smart technology: what can we learn from the example of smartphones? »

To give a description that is slightly longer than before: « The smartphone industry has made a remarkable impact on numerous aspects of human life, and can be seen as a foretaste of what might be achieved by emerging new technologies of human enhancement. Core smartphone technology frequently dropped in price, making benefits available to people in all social classes worldwide. But other examples of high tech products suggest disturbing ‘winner takes all’ scenarios, in which benefits are far from evenly spread. For example, Instagram, with only 13 employees, was purchased by Facebook for $1B in 2012, implying an average employee productivity 2,000 times greater than that of another photography company, Kodak, at the peak of its valuation. And large pharmaceutical companies prioritise the development of expensive drugs that only people in rich countries can afford. What can social futurists, technoprogressives, and transhumanists learn from these different sorts of example? The speaker worked at the heart of the smartphone industry for more than two decades, and closely observed the real-world factors that resulted in both project success and project failure. As the speaker will explain, many of the same principles apply for transhumanist projects too. Examples are taken from the speaker’s recently published book ‘Smartphones and beyond’. »

Jeudi 20/11 – 13:30-14:30

Capture d’écran 2014-03-09 à 16.25.34

Laurent Alexandre

à préciser …

Jeudi 20/11 – 13:30-14:30
Laurent Alexandre
Conférence : titre et présentation à préciser

Jeudi 20/11 – 14:30-15:30

Coeurnelle Didier

Didier Coeurnelle

Vivre beaucoup plus longtemps grâce aux progrès médicaux. Pour quand, pour qui et pourquoi pas?

Jeudi 20/11 – 14:30-15:30
Didier Coeurnelle
Conférence : « Vivre beaucoup plus longtemps grâce aux progrès médicaux. Pour quand, pour qui et pourquoi pas? »

Chaque année depuis plus d’un siècle, nous gagnons en moyenne trois mois d’espérance de vie. Ceux qui prédisent périodiquement que l’avancée va s’interrompre ont été jusqu’ici démentis. Bien sûr, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et l’être humain est limité biologiquement. Mais les progrès technologiques en matière de thérapies génétiques, de nanotechnologies, de découvertes de nouveaux produits, d’expérimentations simulées par des capacités informatiques croissantes, permettent d’envisager de dépasser ces limites. Nous pourrions atteindre ce que certains appellent la « vitesse d’échappement à la longévité », c’est-dire gagner plus d’une année d’espérance de vie chaque année. Dans cette optique, l’immortalité, ou plutôt l’amortalité, un des plus vieux rêves de l’humanité et le souhait le plus partagé des transhumanistes et technoprogressistes de tous horizons, n’est plus tellement loin de nous.

Mais qu’entendre par « nous ». Les plus aisés, les plus enthousiastes, les plus informés ou tous les citoyens? Y-a-t-il un risque que les riches puissent vivre plus longtemps alors que les pauvres doivent continuer à mourir, des secrets de la longévité seront-ils brevetés? Calico, société fille de Google et d’autres entreprises ont des ambitions considérables alors que les souhaits exprimés de la recherche publique sont moins prospectifs. Ceux qui s’opposent aux recherches publiques favorisent-ils sans le vouloir une longévité à deux vitesses?

L’exposé abordera notamment les questions suivantes:

– Approches politiques relatives aux avantages et inconvénients d’une vie en bonne santé beaucoup plus longue
– La santé sans discrimination selon l’âge, droit humain fondamental
– La santé sans discrimination selon le niveau de revenu, droit humain fondamental
– Réalités et mythes de la surpopulation
– N’oublions pas Alzheimer (priorité à la lutte contre les maladies neurodégénératives)

Jeudi 20/11 – 15:30-16:30

Radman Miroslav

Miroslav Radman

« La Biologie du Vieillissement »

Jeudi 20/11 – 15:30-16:30
Miroslav Radman
Conférence : « La Biologie du Vieillissement »

Mon sujet concerne surtout la chimie des horloges fondamentales de la vie. La première est l’horloge de l’évolution, celle de la lignée germinale, qui est à la fois biologique et chronologique car sa vitesse est stable et quasi universelle correspondant à 10-9 mutations, par base de l’ADN, par an. Cette horloge est probablement basée sur la chimie intrinsèque de l’ADN. La seconde horloge est somatique, celle de la longévité des individus et des l’espèces. Je propose ici que l’horloge somatique soit basée essentiellement sur la chimie des protéines, particulièrement leur oxydation, délétère pour leur fonctionnement. Le dégât aux protéines serait la cause commune des toutes les maladies liées au vieillissement et la grande diversité des maladies, et du temps de leur émergence, aurait son origine dans le polymorphisme de l’oxydabilité des protéines humaines. Donc, le vieillissement et les maladies qui lui sont liées seraient les conséquences phénotypiques progressives de l’accumulation du dégât oxydatif subie par les protéines au cours de la vie. Contrairement aux mutations, le dégât aux protéines est en principe réversible nous permettant de concevoir les stratégies de la prévention, et même guérison, des maladies incurables du vieillissement. La prolongation de la vie en bonne santé serait une conséquence attendue.

Jeudi 20/11 – 17:00-18:00

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Aubrey de Grey

Demystifying visionary technology

Jeudi 20/11 – 17:00-18:00
Aubrey de Grey
Conférence : « Demystifying visionary technology »

Transhumanism should not alienate the public, but “transhumanism” does exactly that. Its core problem is that it is an “ism” – that it seeks to portray itself as something out of the ordinary, as a concept of which people should be in some sort of awe. I believe that this is actively detrimental to the causes of which transhumanism is, in practice, composed: the technologies that visionary experts are striving to develop, and which will underpin our quality and quantity of life in the future. When society views a prospective change to its experience as particularly dramatic, there is a visceral tendency to be overwhelmed by fear – fear of the unknown, in the form of apprehension that the change will have unforeseen and unavoidable negative aspects, and fear of getting one’s hopes up, in the form of reluctance to find oneself in the position of having “priced in” the expectation of a positive development only to see its arrival unexpectedly delayed. The result is unreasoned ambivalence, or even outright opposition, to the change in question – which, inevitably, delays its arrival. I believe that these obstacles would be powerfully diminished if the technologies and goals that are traditionally gathered under the banner of transhumanism were instead mainly discussed and promoted in the context of their continuity with the technological trends that have so successfully improved our lives in years and decades past. In my talk I will focus especially on my own field, the combating of aging, in which this message equates to educating people that treatment of aging is synonymous with preventative medicine for age-related ill-health.

Jeudi 20/11 – 18:00-19:00

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Francesco Adorno

Quelle pensée politique derrière la volonté d’une « immortalité biologique » ?

Jeudi 20/11 – 18:00-19:00
Francesco Paolo Adorno
Conférence : « Quelle pensée politique derrière la volonté d’une « immortalité biologique » ? »

Au cœur du post-humain, il y a les interrogations que soulève la volonté d’améliorer la nature humaine. On discute ainsi de la possibilité d’améliorer les capacités cognitives, les émotions, les performances physiques, mais aussi d’augmenter la durée de l’existence humaine et des problèmes moraux et politiques suscités par ces changements. Bien entendu, quand on parle de prolongation de l’existence on peut entendre des choses assez différentes : la recherche de l’immortalité, la possibilité de l’amortalité ou, plus modestement encore, l’amélioration de l’espérance de vie. Mais à la différence des autres formes d’enhancement, la volonté de prolonger l’existence, qu’elle se propose pour fin la recherche de l’immortalité, l’abolition de la vieillesse ou encore la possibilité de l’amortalité, pose des problèmes spécifiques qui sont au cœur de nos sociétés. Politique et mortalité sont en effet liées de telle manière qu’il est probablement impossible de penser l’une sans l’autre : peut-être même que notre politique est telle parce que les individus qui l’ont théorisée et pratiquée étaient et sont mortels. Si tel est le cas, on ne peut en aucun cas réduire la recherche de l’immortalité (ou de l’amortalité) à une modification ayant une signification pour l’individu isolé, car la possibilité de prolonger (à l’infini) l’existence humaine peut avoir virtuellement des conséquences sur la structure même de nos sociétés. On peut même affirmer que la réduction de la recherche de l’immortalité à une question biologique (ce qu’elle est sans aucun doute) est une opération idéologique parce qu’elle sous-estime (volontairement ?) la relation essentielle entre politique et mortalité, constitutive de notre monde. Ces questions trouvent dans l’analyse des modifications modernes du lien entre mort et politique, à partir de la naissance de la configuration de la politique moderne que Foucault a défini comme « biopolitique », un moment fondamental. Comme on le sait, la spécificité de la biopolitique consiste dans le fait que la vie biologique des individus est son objet exclusif. Notre hypothèse est que le lifespan enhancement est une conséquence directe de cette nouvelle configuration politique de la modernité, dans le sens que la recherche de cette forme d’immortalité qui est le propre du transhumanisme n’est possible que sur fond d’une biopolitique. L’éloignement temporel de la mort n’est donc pas le produit final d’un processus qui a enlevé sa signification à la mort ; bien au contraire il s’agit un processus politique caractéristique de la modernité, dont le transhumanisme représente le dernier moment. Notre hypothèse est que, malgré ses analyses ponctuelles et le refus d’une quelconque réflexion politique de caractère générale, le transhumanisme véhicule une pensée politique dans laquelle il se fonde ; on essayera justement de mettre au jour cette pensée politique qui ne veut pas dire son nom.

TransVision-2014

Table-ronde : “Quels seraient les impacts d’une “immortalité biologique” en terme de société ?”

jeudi 20/11 – 19:00-20:00
Table-ronde : « Quels seraient les impacts d’une « immortalité biologique » en terme de société ? »

Avec : Didier Coeurnelle, Francesco Adorno, Miroslav Radman et Darya Khaltourina
Modérateur : Marc-Olivier Padis (ESPRIT)

Vendredi 21/11 – 9:00-10:00

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Guillaume Dumas

L’open science face aux enjeux éthiques de la convergence NBIC

Vendredi 21/11 – 9:00-10:00
Guillaume Dumas
Conférence : « L’open science face aux enjeux éthiques de la convergence NBIC »

La convergence des technologies émergentes est souvent évoquée par l’acronyme NBIC: Nanotechnologie, Biotechnologie, Informatiques et technologies de la communication, et sciences Cognitives. De nombreuses innovations ont déjà séparément émergé de ces domaines, et nous commençons à peine deviner le potentiel de leur combinaison. Plus difficile est de mesurer l’ensemble des enjeux éthiques auxquels nous devront faire face, notamment par leur interaction avec le système socioéconomique. Cette présentation évoquera certains de ces défis éthiques, notamment dans le cadre des neurosciences cognitives, et argumentera pourquoi le mouvement de la science ouverte, ou « open science », peut aider à les résoudre mais également à anticiper ceux à venir.

Vendredi 21/11 – 10:00-11:00

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Marina Maestrutti

Le cyborg doit-il devenir vertueux ? Enjeux politiques et sociaux de l’amélioration morale

Vendredi 21/11 – 10:00-11:00
Marina Maestrutti
Conférence : « Le cyborg doit-il devenir vertueux ? Enjeux politiques et sociaux de l’amélioration morale »

Les visions catastrophistes de l’avenir proche de l’humanité, menacée par les effets du changement climatique et par un possible conflit global avec l’utilisation d’armes de destruction massive, susceptibles d’être aussi utilisées par des groupes terroristes, sont source d’inquiétude pour un large public réfléchissant aux conséquences d’une utilisation intensive des technologies. La publication récente de l’essai de Ingmar Persson et Julian Savulescu Unfit for the Future en est un exemple récent et significatif. Les deux auteurs défendent la nécessité d’une augmentation de notre capacité morale (moral enhancement) via l’utilisation de technologies encore à penser et de médicaments parfois déjà disponibles pour faire face aux défis « existentiels » qui attendent nos sociétés dans quelques années. Cependant le développement de cette bioéthique d’inspiration transhumaniste marque une césure avec les prémisses idéologiques qui ont caractérisé l’émergence du mouvement transhumaniste. Si une partie du mouvement a soutenu avec conviction la liberté et la nécessité de se modifier et de s’améliorer en tant qu’espèce humaine et individus sans limites, la proposition qui semble émerger avec le moral enhancement semble aller vers une vision pessimiste ouverte à des nouvelles exigences de coercition. Le cyborg heureux – et libre – des premiers pas du mouvement transhumaniste laisse la place au cyborg vertueux (J. Hugues) soumis à des impératifs éthiques qui frôlent, parfois, une vision conformiste de la morale avec des tendances totalitaires.
La présente contribution voudrait proposer quelques éléments de réflexion sur cette version négative de l’espérance qui caractérise une partie de la pensée transhumaniste (mais pas seulement). Quel est le modèle social proposé ? Quel rôle attribuer à la démocratie ou à la dimension politique ? Quel modèle de vertu se dessine dans le moral enhancement ?

Vendredi 21/11 – 11:00-12:00

Sandberg Anders

Anders Sandberg

What is a fair distribution of brains?

Vendredi 21/11 – 11:00-12:00
Anders Sandberg
Conférence : « What is a fair distribution of brains? »

In a postindustrial economy useful individual abilities – human capital – are increasingly important both individually and to society. But acquiring human capital is a slow, expensive process of education and training. It can be lost through the processes of ageing or made obsolete as the world changes ever faster. People also vary in their mental abilities, which has significant effects on life outcomes. Biomedical cognitive enhancement may allow better acquisition and retention of mental ability. How would such improvement affect social equality? Being able to buy better brains would benefit more well-off people and give them a competitive advantage, but less sharp people could benefit more from enhancement than brighter people, and the network effects of a smarter society might benefit everyone. This talk will explore the interaction between how different groups might benefit or lose out from different forms of enhancement, and how justice intersects with designer neuroscience.

Vendredi 21/11 – 13:30-14:30

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Sylvie Allouche

Enjeux socio-politiques de l’anthropotechnologie : de la fiction à la réalité

Vendredi 21/11 – 13:30-14:30
Sylvie Allouche
Conférence : « Enjeux socio-politiques de l’anthropotechnologie : de la fiction à la réalité »

Si la question de l’augmentation humaine, et plus généralement de la modification technologique de l’être humain, que j’abrège en « anthropotechnologie », a fait couler pas mal d’encre ces quinze dernières années, reste que l’examen des enjeux socio-politiques engagés présente une vraie difficulté dans la mesure où il y a en fait très peu de technologies réelles auxquelles se référer. Pour pouvoir réfléchir à ces enjeux, le passage par les œuvres de fiction qui depuis près d’un siècle fournissent la matière d’une véritable cartographie des possibles anthropotechnologiques paraît donc incontournable. Très tôt dans son histoire (notamment dès 1932 dans le célèbre Brave New World d’Aldous Huxley, frère de Julian Huxley qui serait à l’origine du mot “transhumanisme”), la science-fiction traite des enjeux socio-politiques de l’anthropotechnologie, le thème étant depuis les années 1970 et plus encore 1990, en plein essor. C’est ainsi qu’en combinaison avec tout un dégradé de situations politiques envisagées (dictatures, sociétés libérales, utopies, etc.), le genre fait droit à la grande variété des modifications à prendre en considération: utilisation de rayons ou d’agents chimiques, chirurgie, greffes, connections neurocybernétiques, biotechnologie et nanotechnologie, chimérisation homme/animal, uploading de personnalité, etc. Un des problèmes récurrents se révèle alors celui du consentement de l’individu à sa propre transformation, l’anthropotechnologie apparaissant souvent comme l’outil politique ultime, que ce soit dans le but de rendre les humains plus aptes à vivre en société, plus efficaces, plus heureux, etc. Certains auteurs imaginent que la diversité des options technologiques finit par conduire l’humanité à se diviser en branches distinctes, éventuellement en conflit.
Une fois brossée cette cartographie des possibles socio-politiques de l’anthropotechnologie à partir de la fiction, je m’interrogerai sur ce qu’il est possible de faire aujourd’hui dans le domaine.

Vendredi 21/11 – 14:30-15:30

Photo

Natasha Vita-More

Informed Radical Life Extension, by Design

Vendredi 21/11 – 14:30-15:30
Natasha Vita-More
Conférence : « Informed Radical Life Extension, by Design »

Navigating the many paths formed by technological advances and scientific discovery about health and longevity challenge all society. While many of the advances are detectable, some are untrodden, speculative and indeterminate, only to be realized at an uncertain time in the near or distant future. Instinctively, people who challenge values or principles regarded as universally valid, often realize that there may be a different way of understanding the world. This tendency has driven society forward; otherwise, this world would not have overcome false premise or technological progress. However, each person needs to consider what core elements hold value and if he can actively participate in an unknown future. To understand how these challenges could affect life extension, there needs to be interconnects between the force of new information, evolving social narratives, and our innate human instincts. Society has become data driven, and people are implementing a take charge, do-it-yourself (DIY) maker-sensibility. Worldwide, people are joining online communities to talk about their medical circumstances and state of health, which have caused a shift in emotional coping processes and in historical narratives. Wearable enhancement fitness and bio-monitors, along with devices such as smart watches, phone rings, and GPS tracking locators, and integrated display glasses are cultivating awareness about essential relationships between our bodies, our actions, and the environment. Human enhancement is no longer just about augmenting biology, it is a continuous device driven information transmission forming exo-nervous systems extending beyond the body. My work in the field of human enhancement designs and implements practice-based, informed radical life extension, as an adaptive process. The Meta challenge, in my view, is not just about high-tech enhancement or radically extending life; it concerns the ability to sniff out and track reliable information that is doable today for living longer tomorrow and to build positive narratives that inform others to gain keener knowledge about a most precious asset—his health.

Vendredi 21/11 – 15:30-16:30

Photo carrée

Vincent Billard

Tous handicapés donc tous réparables ? (Une approche transhumaniste du handicap)

Vendredi 21/11 – 15:30-16:30
Vincent Billard
Conférence : « Tous handicapés donc tous réparables ? (Une approche transhumaniste du handicap) »

La vision classique distingue assez naturellement deux formes bien différentes d’application de la technologie au corps humain : la réparation et l’amélioration. La première concerne le handicap ou la maladie : la médecine répare ce qui a toujours été ou ce qui est devenu défectueux en greffant un substitut à la partie endommagée du corps. C’est par exemple l’image mondialement connue des jambes en carbone du coureur Oscar Pistorius. Ce type de réparation ne fait guère débat dans la société, personne ne conteste la légitimité de chercher à réparer un organe défaillant. Excepté dans le cas particulier de l’implant cochléaire pour les sourds, la réparation humaine semble simplement constituer une continuation plus élaborée des ambitions traditionnelles de la médecine. Bien différente est la perception répandue de l’amélioration humaine, objectif du transhumanisme. Tandis que réparer semble justifié, puisque constituant une simple tentative de remédier aux imperfections de la nature, améliorer paraît anti naturel, car consistant in fine à dénaturer l’homme pour lui faire atteindre un statut qu’il n’a jamais eu. Cette distinction est-elle cependant justifiée ?
J’essaierai de montrer, en m’appuyant sur la différence éclairante en anglais entre disability et impairment que le handicap n’a rien de figé, est un fait relatif. L’état considéré comme normal, la « validité » peut ainsi également, en prolongeant ce raisonnement, être perçu comme une forme de handicap : c’est le concept que j’introduirai de « handicap à l’égard de la vie ». En prenant appui sur l’essai du philosophe David Benatar, Better Never to have been, je tenterai de justifier l’entreprise transhumaniste, qui apparaîtra beaucoup moins différente qu’on ne le pense de la réparation du handicap. Les sociétés modernes devront dans l’avenir repenser leurs conceptions du handicap et de la « normalité ».

Vendredi 21/11 – 17:00-18:00

TransVision-2014

Table-ronde : “Quel paradigme pour la médecine ? De la thérapie à l’amélioration”

Table-ronde : « Quel paradigme pour la médecine ? De la thérapie à l’amélioration « 

Vendredi 21/11 – 17:00-18:00
Table-ronde : « Quel paradigme pour la médecine ? De la thérapie à l’amélioration »

Avec : Miguel Benasayag, Vincent Billard, Laurent Alexandre
Modérateur : Marc Roux (Technoprog)

Vendredi 21/11 – 18:00-20:00

Ces sourds qui ne veulent pas entendre

Ces sourds qui ne veulent pas entendre

Vendredi 21/11 – 18:00-20:00
Projection du documentaire “Ces sourds qui ne veulent pas entendre”

+ Table-ronde avec : Sarah Massiah (Réalisatrice), Angélique Del Rey, Miguel Benasayag
Modérateur : Édouard Kleinpeter (Traces)

Samedi 22/11 – 9:00-10:00

photo, Tirloni

Valentina Tirloni

De l’Umanesimo du XIV siècle au Post-humanisme contemporaine : la dignité humaine est-elle toujours d’actualité?

Samedi 22/11 – 9:00-10:00
Valentina Tirloni
Conférence : « De l’Umanesimo du XIV siècle au Post-humanisme contemporaine : la dignité humaine est-elle toujours d’actualité? »

Samedi 22/11 – 10:00-11:00

TransVision-2014

L’homme augmenté : entre libération et uniformisation

Table-ronde : « L’homme augmenté : entre libération et uniformisation »

Samedi 22/11 – 10:00-11:00
Table-ronde : « L’homme augmenté : entre libération et uniformisation »

Avec : Jean-Michel Besnier, Gabriel Dorthe, Yann Minh et Natasha Vita-More
Modérateur : Geoffrey Delcroix (CNIL)

Samedi 22/11 – 11:00-12:00

TransVision-2014

Robotique et Transition laborale

Table-ronde : « Robotique et Transition laborale »

Samedi 22/11 – 11:00-12:00
Table-ronde : « Robotique et Transition laborale »

Avec : Amon Twyman, Angélique Del Rey, Cyril Gazengel et Patrick Rozenblatt
Modérateur : Olivier Nérot (Technoprog)

Samedi 22/11 – 13:30-14:30

Photo carrée, Le Mée

Maël le Mée

Les organes de confort de l’institut Benway

Samedi 22/11 – 13:30-14:30
Maël le Mée
Conférence : « Les organes de confort de l’institut Benway »

Fondé il y a plus d’un demi-siècle, l’institut Benway fut le pionnier discret mais incontestable des solutions organiques d’augmentation humaine. Fournisseur agréé de clients institutionnels et privés, dans les secteurs civil et militaire, l’institut Benway proposa aussi au grand public une étonnante gamme d’organes de confort : glande salivaire aromatisée, dentition stomacale, testicule hallucinogène…
A l’occasion de son jubilé, l’artiste transmédia Mael Le Mée a restauré spécialement l’une de ses conférences promotionnelles des années 1950. Une occasion rare de découvrir, au travers d’archives inédites, l’histoire, les méthodes et les produits anthropotechniques révolutionnaires de l’institut Benway.

Samedi 22/11 – 14:30-15:30

goulet-portrait-2

Olivier Goulet

Démocratie directe et logiciel de gouvernance

Samedi 22/11 – 14:30-15:30
Olivier Goulet
Conférence : « Démocratie directe et logiciel de gouvernance »

L’internet et plus généralement la technologie digitale restructure nos relations sociales et nous permet d’envisager une démocratie directe capable de prendre en compte les avis de chacun et d’assurer ainsi les conditions pour aborder les grandes questions auxquels nous sommes confrontés. La relation Homme/Machine, généralement perçue au niveau de l’individu, sera abordée d’un point de vue relationnel et collectif. Avec la notion de consensus se basant sur la loi d’impossibilité d’Arrow, l’objectif est de viser l’optimal, ce qui implique une certaine conception politique d’ensemble.

Samedi 22/11 – 15:30-16:30

Hughes, James #2

James J. Hughes

What is Technoprogressive Thought? Origins, Principles, Agendas

Samedi 22/11 – 15:30-16:30
James J. Hughes
Conférence : « What is Technoprogressive Thought? Origins, Principles, Agendas »

Human flourishing is advanced by the convergence of technological progress and democratic social change. Technoprogressives argue that technological innovations can be profoundly empowering and emancipatory when they are democratically and transparently regulated for safety and efficacy, and then made universally and equitably available. In this talk I will outline some of the historical precursors of contemporary technoprogressive thought, and how it suggests a strategy for progressive transhumanists to build alliances with other progressive movements. I will then sketch an political agenda for technoprogressives that will help build progressive coalitions, and counter the hegemony of billionaires, neoreactionaries, and corporations within the transhumanist movement.

Samedi 22/11 – 17:00-18:00

Photo light

Xavier Pavie

Education et transhumanisme, enseigner aux transhumains en devenir: le rôle de l’innovation-responsable

Samedi 22/11 – 17:00-18:00
Xavier Pavie
Conférence : « Education et transhumanisme, enseigner aux transhumains en devenir: le rôle de l’innovation-responsable »

L’éducation ne peut se désintéresser de la question du transhumanisme qui irrigue et forge l’ensemble de la société actuelle et future. Dans le même temps il est complexe pour les enseignants (encore faudrait‐il déterminer la discipline où cela peut ou doit s’aborder) d’éduquer à quelque chose qui est en train de se faire, que l’on maitrise ou définit mal. D’autant plus dans un contexte paradoxal où les destinataires de ses problématiques sont nés avec un environnement transhumaniste et intègrent pleinement, pour ne pas dire naturellement, cette dimension ‐ contrairement à leur aînés ‐. Par ailleurs même si les cadres de réflexions sont ici limités voire absent par manque de distance avec une certaine réalité récente et en construction, l’enseignant doit néanmoins se saisir de cette problématique si l’on souhaite garantir a minima un développement humain qui soit fondé sur la justice sociale, examiné et qui considère le bien‐être de l’ensemble de son écosystème. Dans ce contexte les travaux menés sur l’innovation‐responsable à la fois comme recherche et enseignement peuvent contribuer à aider à poser les enjeux du transhumanisme dans l’éducation en s’interrogeant sur la nécessité de répondre aux besoins des individus, à considérer les conséquences directes puis indirectes du transhumanisme.
Il s’agira dans cette communication de revenir sur la nécessité de l’apprentissage au transhumanisme veillant à aller au‐delà des obstacles posés par le caractère de ce mouvement ; de s’interroger sur les possibilités de son éducation à travers le cadre de l’innovation‐responsable et de partager un retour d’expérience auprès d’étudiants ayant suivi un enseignement autour de ces thèmes.

Samedi 22/11 – 18:00-19:00
Photo

Rémi Sussan

Vers un transenvironnement ?

Samedi 22/11 – 18:00-19:00
Rémi Sussan
Conférence : « Vers un transenvironnement ? »

ANNULÉ POUR RAISONS PERSONNELLES !

Lorsque dans les années 70 ont commencé à se concrétiser les futurs idées « transhumanistes », c’était bien souvent autour du thème du voyage dans l’espace. Timothy Leary, par exemple, résumait sont projet par l’acronyme SMI²LE, pour Space Migration, Intelligence Squared, Life Extension et de nombreux « proto-transhumansites » se réunissaient autour de la L5 Society, qui avait pour but d’installer une « cité spatiale » en haute orbite autour de la terre.
Depuis, ce thème est tombé en désuétude pour de nombreuses raisons notamment l’importance donnée à l’idée de « l’homme machine » (voire « l’homme uploadé ») qui laisse à penser que l’espace lointain n’est pas réservé aux être biologiques, mais plutôt à ,leur lointains descendants cyborgs, ou IA. Du coup une perspective réalisable à moyen terme, celle de l’installation dans de nouveaux environnements, spatiaux, mais, probablement avant, maritimes), a été abandonnée en faveur d’une autre réalisable à très long terme, ou peut être pas du tout, celle du mythique « homme-machine ».
Pourtant, la recherche sur l’espace reste à mon avis une composante indispensable de toute pensée équilibrée sur le futur, et singulièrement pour les transhumanistes. en effet, seuls des écosystèmes artificiels, dans l’espace, en mer ou même sur terre, (à la biosphère 2), sont indispensables pour gérer une société où la longévité explose. De tels systèmes clos peuvent également servir de base à des expérimentations sociales, voire biologiques ou écologiques, sans risquer d’imposer des choix à d’autres populations non désireuses de s’engager dans ces voies.? Enfin, la connaissance que nous pourrons tirer de ces travaux en matière de sciences de l’environnement pourrait bien être utiles pour sauver la terre du réchauffement climatique.

Samedi 22/11 – 19:00-20:00

Conclusions

Samedi 22/11 – 19:00-20:00
Conclusions

Marc Roux (Technoprog), Marie Chauvier (fiXience), Édouard Kleinpeter (Traces)

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