Droits humains 70 ans après. Dans le mot transhumanisme, il y a d’abord le mot humanisme.
La déclaration universelle des droits de l’homme, qui devrait en fait s’appeler déclaration des droits humains, était signée le 10 décembre 1948. C’est un texte à de nombreux égards remarquable. Comme bien des écrits qui ont passé les décennies, les siècles ou les millénaires, les phrases écrites hier n’ont pas aujourd’hui la même signification. Ainsi,... [lire la suite]
Publié le 10 décembre 2018, par dans « Homme augmenté • Question sociale »
La déclaration universelle des droits de l’homme, qui devrait en fait s’appeler déclaration des droits humains, était signée le 10 décembre 1948. C’est un texte à de nombreux égards remarquable.
Comme bien des écrits qui ont passé les décennies, les siècles ou les millénaires, les phrases écrites hier n’ont pas aujourd’hui la même signification.
Ainsi, lorsque l’article 16 fut rédigé qui mentionnait notamment <A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution>, un mariage de deux femmes ou de deux hommes était peu envisageable.
De même lorsque l’alinéa 1er de l’article 27 fut écrit.<Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent>, personne ne rêvait d’un monde dans lequel la majorité des citoyens aurait accès presque instantanément à plus de connaissances que jamais auparavant. Certains imaginaient bien que le partage des connaissances scientifiques rendrait envisageable une vie beaucoup plus longue, plus heureuse, plus épanouie, mais l’ampleur des progrès a dépassé les rêves (même s’il y a aussi parfois des évolutions vers moins de droits et moins de partages).
Quelques mois avant le vote de la déclaration universelle, en avril 1948, entrait en vigueur un texte de l’organisation mondiale de la santé définissant la santé d’une manière qui pourrait être qualifié de « proto-transhumaniste. <La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.>
Les auteurs de ces deux textes ignoraient qu’au début du 21e siècle, une des applications envisageables de ces deux textes serait la promotion de recherches scientifiques et médicales pour une vie sans sénescence et donc un état de complet bien-être physique, mental et social sans limitation de durée.
Ce que signifie aujourd’hui comme hier profondément la déclaration universelle des droits de l’homme, c’est que les principes d’égalité, de liberté et de solidarité évoluent avec le temps. Les humains peuvent s’améliorer simultanément par leur volonté de mieux vivre ensemble et par les technologies. Un monde technoprogressiste est possible où les humains sont de plus en plus interconnectés, utilisent de plus en plus des technologies nouvelles et durables un monde où les droits humains sont mieux respectés, plus collectifs et permettent plus d’harmonie.