Notes de lecture : Transhumanisme, Quel avenir pour l’humanité ?
Marc Roux nous livre sa critique, essentiellement positive, sur cet ouvrage signé David Doat et Franck Damour, de l'Université Catholique de Lille.
Publié le 23 juin 2019, par dans « transhumanisme »
David Doat et Franck Damour, Éd° Le cavalier bleu, Paris 2018.
Avertissement
L’article ci-dessous fait ≈ 18.000 c. mais c’est une version abrégée (sic ?!) de mon texte original qui en compte plus de 30.000 😉 Si vous voulez découvrir cette critique in extenso, voici un lien vers sa version longue.
Prologue
Depuis cinq ans, les analyses francophones du transhumanisme sont devenues abondantes. Mais sur cette littérature, je disais jusqu’ici que je ne parvenais à reconnaître la pensée et le mouvement transhumanistes que sous la plume d’un seul auteur, le philosophe belge Gilbert Hottois, aujourd’hui malheureusement disparu [Par exemple dans Le transhumanisme est-il un humanisme ? Académie Royale de Belgique, 2014.].
Depuis l’année dernière, je peux ajouter cet ouvrage, Transhumanisme, Quel avenir pour l’humanité ?, que nous devons à deux chercheurs de l’Université Catholique de Lille, David Doat et Franck Damour. Or, Doat et Damour ne témoignent pas d’une quelconque proximité, le second ayant même exprimé une critique acide à l’encontre du transhumanisme [Ss. la dir. F. Damour, S. Deprez, D. Doat, Généalogies et nature du transhumanisme, Gilbert Hottois, “Pour un transhumanisme philosophique critique”, Éd. Liber, 2018, pp. 73-87.].
Comment est-il donc possible que je souhaite promouvoir la lecture de leur livre ?
Tout simplement, c’est que j’y vois un travail globalement honnête et sérieux, évitant la plupart des biais dans lesquels je pense avoir vu tomber les autres. Lorsque les auteurs se permettent des assertions personnelles, je ne suis parfois pas d’accord du tout avec eux. Mais leur description me paraît juste, et surtout – et c’est la raison principale pour laquelle je vous invite à lire ce livre, ils renvoient aux transhumanistes eux-mêmes de bonnes questions.
Le livre est bien écrit. Peut-être que, comme moi, vous aurez la satisfaction de retrouver une représentation plutôt fidèle de la réalité de notre mouvement. Je me propose de vous présenter ici les idées essentielles et surtout les questions sur lesquelles ouvrent cette réflexion. Une « réflexion » aux deux sens du terme, car un tel livre pourrait nous servir de miroir.
L’ouvrage regroupe ses chapitres en trois parties : « Histoire du transhumanisme », « La pensée transhumaniste », « Le transhumanisme dans tous ces états », mais surtout, faisant partie d’une collection sur les « idées reçues », chaque chapitre se propose d’en déchiffrer, voire d’en défaire une. Je les commente dans l’ordre.
Introduction :
Je suis en parfait accord avec la définition proposée : le préfixe « trans- » indique le projet ouvert d’une humanité en perpétuelle transition. Les auteurs comprennent bien que l’on ne peut pas réduire l’anglais « enhancement » à la notion « d’augmentation », selon les contextes, une amélioration peut exiger la diminution de quelque chose. Leur exactitude dans la description du mouvement les amène à insister sur sa diversité.
1/ « Petite histoire du transhumanisme »
« Le transhumanisme est une idée neuve »
En fait, ce n’est pas tout à fait les idées du transhumanisme qui sont neuves. Ce qui est réellement nouveau, c’est la prise de conscience de la possibilité de les réaliser. Le transhumanisme consiste notamment en la mise en récit de cette prise de conscience.
« Il faut être américain pour croire au transhumanisme »
Rien à dire. Les distinctions entre courants américains, européens, anglo-saxons ou continentaux, et le fait que l’Asie semble ne pas avoir besoin du transhumanisme, tout cela est très bien rappelé.
« Le transhumanisme, une histoire de milliardaires »
Les auteurs distinguent les chefs de grandes entreprises, les experts et les militants. Ils constatent le hiatus entre les géants américains du numérique, au discours parfois très h+, et la base dont les organisations sont sans le sou. Ils se demandent si les militants « Pèsent sur le débat social et bioéthique ». Selon eux, la principale difficulté est qu’ils se positionnent en réaction à l’actualité scientifique ou économique du transhumanisme. « Ils n’en contrôlent pas l’agenda ».
« Le transhumanisme est une nébuleuse »
Trois diversités sont ici soulignées, celles des profils des personnes, des supports d’expression et des idées. Les auteurs reprennent notre slogan : « Il n’y a pas un mais des transhumanismes ».
Qu’est-ce qui fait l’identité du transhumanisme ? Il faudrait mettre en avant : le longévitisme, l’esprit de liberté (=> morale minimaliste -> ne pas nuire à autrui), la technophilie, l’insistance sur la liberté morphologique, le pari sur une perfectibilité permise aussi par la technique, une vision « naturaliste » de l’Histoire (une évolution de type transhumaniste relève de la nature ouverte de l’humain, et cette histoire a un sens), un pragmatisme technoscientifique (ce qui est bien, c’est ce qui marche), et enfin un sentiment d’imminence.
« Nous sommes déjà tous des cyborgs ! »
Argument transhumaniste : l’humain est « transhumain » par nature. Il transforme depuis toujours sa biologie par l’usage de ses techniques. Dire qu’il y a rupture ou bien continuité dans les processus d’évolution anthropo-techniques est une question de « récit ».
Définition du « transhumain des transhumanistes » : « c’est l’homme-cyborg par nature, depuis toujours trans-humain, mais croyant comme jamais auparavant dans la vérité d’un récit bien calibré : le récit transhumaniste. » Et encore : « Le transhumain du courant transhumaniste est l’homme qui a cru à ce récit et qui lui a donné une concrétisation matérielle et historique effective en exerçant sa liberté morphologique » (p. 61).
2/ « La pensée transhumaniste »
« Les transhumanistes veulent devenir immortels »
Je décèle ici une fragilité dans l’argumentation. En effet, au début du chapitre, est exposé que les transhumanistes poursuivent une longévité en bonne santé de durée indéterminée, ou « Amortalité ». Mais plus loin, il est prêté à tous les transhumanistes le projet de changer le statut métaphysique de l’homme. Idem, à propos de la « fable du Dragon-tyran », nos critiques confondent le dragon avec à la mort. Or, le dragon, c’est le vieillissement [REF : https://nickbostrom.com/fable/dragon-tyran.html ] ! Enfin, contrairement à ce qui est affirmé, sortir plus ou moins de notre condition 100% biologique, n’exige pas de sortir des limites de la physique. Cette hésitation, entre interprétation physique ou métaphysique du transhumanisme, indique peut-être une incompréhension. À moins qu’il ne s’agisse d’un désaccord entre les auteurs.
« Le transhumanisme est un eugénisme »
Ayant balayé toute confusion avec l’eugénisme à la mode nazi, les auteurs conçoivent que cette « idée reçue » serait vraie par analogie. L’eugénisme et le transhumanisme sont évolutionnistes et technophiles. Mais le transhumanisme n’envisage pas, lui, d’être coercitif. Il viserait tout au plus, selon Jürgen Habermas, un « eugénisme libéral ». Bien que personnellement, je considère cette expression comme un oxymore, je trouve l’analyse plutôt juste. Par contre, une surprise m’attend à la page d’après.
Il est signalé que certains envisagent parfois de <<discuter les effets démographiques d’une vie prolongée>>. Ces préoccupations sont alors qualifiées de <<perspectives globales d’ingénierie sociale>>. Ils citent alors Anders Sandberg et … Marc Roux. Dois-je me sentir honoré ? Mais ils estiment qu’ils s’agit là <<d’une forme d’eugénisme coercitif>> ! Or, de telles perspectives me font horreur. Je reconnais qu’il existe des contradictions entre le désir de libéralité individuelle et des effets coercitifs à l’échelle sociale, mais il faut dire que les « tensions » soulignées ne proviennent pas du transhumanisme mais du contexte de compétition de nos sociétés. Le transhumanisme subit ce contexte comme n’importe quelle autre aspiration politique.
« C’est encore la vieille histoire de l’homme qui se prend pour Dieu. »
Il est rappelé que la critique contemporaine du transhumanisme prend place dans la tradition ancienne selon laquelle la démesure (l’hybris) ne peut que se retourner contre ses promoteurs.
Mais cette sagesse n’est valable que tant que nous ne pouvons rien changer à notre condition. Dans une conception évolutionniste, les visées transhumanistes se retrouvent dans l’ordre des choses. Idem pour un transhumanisme spiritualiste. Les auteurs rappellent que, là où les critiques chrétiennes accusent le transhumanisme de pélagianisme ou de gnose, les transhumanistes croyants répondent que l’humain serait « à l’image de Dieu » et donc appelé à le rejoindre. Les récits transhumanistes sont alors classés parmi les histoires de ceux qui se prennent pour Dieu, mais en comprenant bien qu’il ne s’agit là que de récits.
Les auteurs concluent en avertissant que rien ne dit que les promesses d’augmentation ne débouchent pas sur une diminution de la « nature humaine ». Mais, sans argumentation, cette affirmation ressemble à une recherche de couverture morale.
« L’homme augmenté, c’est du transhumanisme »
Cette fois, l’analyse cède à l’avis personnel. On apprend que, pour LES transhumanistes, « toute augmentation est une amélioration ». Il est affirmé qu’une modification à visée méliorative ne pourrait jamais déboucher sur un nouvel équilibre somatique satisfaisant.
Ayant décrit la pensée transhumaniste comme incapable de prendre en compte la dimension holistique de la biologie et comme aveugle aux contextes dans lesquels se développent les technologies sur lesquelles il mise, il ne reste plus qu’à ranger les prétentions transhumanistes à l’amélioration au rayon des utopies.
Et pourtant, je suis d’accord avec toute la fin de ce chapitre. « Une augmentation est toujours considérée comme une amélioration relativement aux valeurs qu’une communauté attribue à certaines transformations. » Et l’idéal d’amélioration ne va pas sans tensions et ambivalences. Mais ce n’est pas là un argument qui condamne le transhumanisme. Dans l’idéal, n’est-ce pas en effet à partir des valeurs de chacun et dans le respect de tous que s’établissent les critères du bien-vivre ?
« Le transhumanisme c’est du libertarisme. »
Et hop’, voilà un chapitre sur lequel je n’ai rien à redire. Il est clairement exposé que le mouvement transhumaniste est composé de plusieurs courants, dont deux sont dominants (libertarien et technoprogressiste) et que, le transhumanisme traitant directement de la chose politique, il a du mal à se tenir en dehors de son champ. Il semble donc possible que le mouvement s’engage en politique, comme l’écologisme dans les années 1970.
« Le transhumanisme, c’est la fin de la morale. »
Où il est montré comment les tenants du mouvement répondent aux principales condamnations morales de leurs contempteurs.
À la critique sur les inégalités, les h+ rappellent que la Nature aussi est une immense source d’inégalité. À l’opposition des visées mélioristes contre la tradition médicale, il est répondu par « l’anthropotechnie », cette opposition factice n’étant qu’une question de point de vue. À l’accusation de détourner les populations de la question sociale en ne proposant que des solutions technologiques, il est rappelé que les technoprogressistes s’opposent à ces dérives par une « Éthique du meilleur », synonyme de perfectibilité perpétuelle. Il est enfin rappelé que la transformation continue de l’humain ne fait pas nécessairement disparaître la dignité. Les transhumanistes feraient donc plutôt preuve des plus hautes visées morales.
Néanmoins, il resterait aux transhumanistes à expliquer comment la nouvelle citoyenneté sera applicable. Or, ils pratiqueraient un « conséquentialisme » selon lequel « la fin justifie les moyens ». Je dois dire ici mon désaccord. Par contre, je trouve intéressant que les auteurs estiment que, là où les penseurs traditionalistes construisent leur morale à partir du passé, les transhumanistes chercheraient la source de la leur dans le futur, ce qui en ferait proprement une morale utopiste.
« Le transhumanisme, c’est de la science-fiction. »
Ce chapitre rappelle les rapports respectivement fructueux entre la science-fiction et la pensée transhumaniste. Mais il note que les transhumanistes vont maintenant plus loin que les auteurs de SF. En effet, ces derniers sont des lanceurs d’alertes qui questionnent la société contemporaine. Les transhumanistes, eux, pratiqueraient la spéculation et le « design anticipé », c’est-à-dire qu’ils chercheraient à modifier le présent au nom de l’avenir. Du point de vue des auteurs, cette perspective enfermerait l’avenir et le présent. Bizarre à lire, pour moi qui considère que nous devons au contraire promouvoir l’ouverture des perspectives humaines.
3/ « Le transhumanisme dans tous ses états »
« Le transhumanisme, une manipulation des GAFA pour nous manipuler. »
Des liens nombreux existent entre le mouvement transhumaniste et les géants du numérique américain. Mais une ambiguïté existe entre, des milliardaires qui ne se réclament pas du transhumanisme, et des militants qui sont critiques envers ces entrepreneurs. Les auteurs relèvent que leurs « pétitions de principes sont sans grand effets », mais témoignent de ce que le transhumanisme n’est pas « une idéologie au service des GAFA ». Néanmoins, le transhumanisme fournit un storytelling à ces entreprises. Par ailleurs, lorsque les techno-progressistes questionnent les risques, ils leur procurent une prétention éthique à bon prix. Il y a enfin une spécificité, protestante et californienne du transhumanisme, où recherche du succès économique et de la vérité philosophique, voire religieuse, ne sont pas opposées. Une fois de plus, le transhumanisme des uns n’est pas celui des autres.
« Le transhumanisme est l’idée la plus dangereuse du monde. »
Aux critiques (F. Fukuyama : transhumanisme = hiérarchie biologique) ; J. Habermas : vers un « eugénisme libéral ») ; M. Sandel : volonté de dominer le monde et d’adapter la biologie), les transhumanistes répondent par l’idée que ce qui est « donné » par la Nature n’est pas forcément bon et sacré ; que les normes morphologiques ou de santé sont culturelles et évoluent avec nos techniques ou nos mentalités.
Cependant, le mot « transhumanisme » est souvent utilisé pour désigner l’autre, l’adversaire idéologique. Il sert d’épouvantail.
« Les personnes appareillées en raison d’un handicap préfigurent l’homme du futur. »
Cette fois, je trouve quelque chose qui se rapproche de la caricature. La vision présentée du handicap par les transhumanistes ne correspond pas à celle des technoprogressistes.
Pour LES transhumanistes, la condition humaine serait « déficiente ». Ils souhaiteraient utiliser les technologies pour nous « soigner de la maladie d’être humain ». Les transhumanistes seraient incapables de comprendre les valeurs qui émergent de la vulnérabilité.
Mais les exemples cités correspondent au transhumanisme le plus radical. Alors que, pour d’autres, les notions de vulnérabilité et de handicap sont toujours relatives à un contexte ou à une culture. Les technoprogresistes ne rêvent pas d’une quelconque perfection. On est ici dans le cas de la critique qui dresse une caricature avant de la dénoncer.
« L’homme d’aujourd’hui sera le chimpanzé du futur. »
De la citation provocatrice de K. Warwick, l’auteur fait un mème transhumaniste, alors que c’est dans la littérature bio-conservatrice que cette citation fait florès. On voit aussi ressurgir ici la réduction du transhumanisme à « l’homme augmenté ».
Une fois déclaré que « maints transhumanistes […] présupposeraient une hiérarchie entre les humains définie par le progrès technologique » (Sic !), il est avancé que les transhumanistes auraient une vision linéaire de l’évolution. Or, si cette critique a un intérêt, elle n’est pas applicable à la majorité des transhumanistes. Elle est en échange utile à tous ceux qui veulent voir dans le transhumanisme les prémices d’un nouveau fascisme.
« Une société où l’on ne meurt plus, c’est une société où l’on ne vit plus. »
Le texte part du fait que les transhumanistes souhaitent poursuivre indéfiniment l’allongement de la durée de vie mais aboutit à la conséquence irrémédiable d’un « monde de vieux, sans enfant et sans renouvellent ». Pire pour moi, est utilisée une citation d’une conférence où je mettais en garde contre le danger de « perdre l’enfance ». Sauf que l’auteur ne mentionne pas ma réponse : que diminue le nombre relatif des enfants n’est pas nécessairement synonyme de perte de dynamisme, ni de disparition de « l’enfance » comme état d’esprit et que valeur.
Puis, pour critiquer le désir d’amortalité, l’argument est rappelé selon lequel le sens de la vie et la conscience de l’identité personnelle ne serait pas possible sans la conscience de la mort. Cette critique sous entend à nouveau que les transhumanistes rechercheraient une immortalité métaphysique.
La conclusion expose que le transhumanisme procéderait en « construisant le monde présent par rapport à d’hypothétiques développements futurs ». Raisonnement considéré comme rationnel mais – comme la scolastique médiévale, avec « des conditions métaphysiques indémontrables », ce qui en annihile la pertinence. Or, balayer cette approche par le péjoratif « médiéval » n’est pas honnête. Surtout, s’interdire de faire des choix présents en fonction d’un avenir rêvé, cela ne revient-il pas à s’interdire tout espoir ?
« Le transhumanisme, c’est une religion qui sacralise la technique. »
Le transhumanisme répond à des questions jusqu’ici réservées aux religions. Mais est-ce suffisant pour en faire une religion ? En général, celle-ci implique un dogme, Or le transhumanisme en est dépourvu.
Il est dit qu’il véhiculerait un discours eschatologique (« pour le mouvement transhumaniste, la fin des temps approche » Sic !). Mais il s’agit d’une extrapolation du cas particulier de la théorie de la Singularité technologique. Et, tous les transhumanistes n’y adhèrent pas.
Je trouve recevable de rappeler : « il n’y a quasiment rien dans la littérature transhumaniste, et sur leurs forums, sur le réel des technologies, sur leur enracinement social, économique, politique ». Mais cela ne fait pas de la technologie un « deus ex machina » littéral, cela pointe tout le travail qui reste à faire aux penseurs du mouvement pour intégrer dans leur pensée ces nombreuses dimensions qui ne se trouvaient pas à l’origine de leurs réflexion.
Finalement, ce qui distingue le transhumanisme des religions est exposé (matérialisme, refus de tout dogme, etc.). Reconnaissant que le mouvement n’a pas de « prétention métaphysique », il est dit qu’il « se retrouve en situation de concurrence avec les religions ».
« Conclusion »
La conclusion pose la question du devenir du transhumanisme. Constatant l’évolution récente – stagnation, voire baisse du nombre des militants, prise de recul de certains penseurs, faiblesse des contacts entre financiers et activistes – les auteurs sont dubitatifs sur l’avenir du mouvement. Ils pointent encore ses difficultés à se traduire par des avancées concrètes : « aucune technologie actuelle n’est estampillée du sceau du transhumanisme ». Par contre, ils considèrent que la pensée transhumaniste a encore un bel avenir devant elle. La radicalité de ses propositions et les mises en question vertigineuses qu’il propose n’ont pas fini de travailler nos imaginaires.
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