Le transhumanisme technoprogressiste souhaite améliorer la société dans son ensemble : accessibilité au plus grand nombre, redistribution des gains de productivité...
Le transhumanisme se compose de plusieurs courants. L’Association Française Transhumaniste « Technoprog » se réclame du courant technoprogressiste, théorisé par le bioéthicien James Hughes.
Le transhumanisme technoprogressiste porte une attention particulière à la question sociale. Le questionnement est le suivant : comment pouvons-nous utiliser ces technologies pour améliorer la société dans son ensemble ?
Un reproche souvent fait au transhumanisme est qu’il ne bénéficierait qu’à une élite, créant des inégalités majeures. Nous militons pour que les technologies du transhumanisme soient accessibles au plus grand nombre. Nous considérons par exemple que la lutte contre le vieillissement (voir la rubrique « Immortalité ? ») ne devrait pas être l’apanage de laboratoires privés, mais également un enjeu de recherche et de santé publique.
Une autre question prégnante est celle de l’automatisation croissante des emplois. L’automatisation est une chose positive, mais dans le paradigme économique actuel, elle prive certaines personnes d’emplois simples et les plonge dans la précarité. Ainsi, nous pouvons nous demander : comment redistribuer les bénéfices de l’automatisation ? Une solution parmi d’autres pourrait être la mise en place d’un revenu de base inconditionnel.
Citons également la question des droits d’auteur : dans un contexte transhumaniste, il serait problématique si les prothèses ou implants cérébraux dépendaient entièrement de sociétés privées. Il est donc essentiel d’étendre la notion d’« open source » (informatique, mais aussi biologique, nanotechnologique…) afin de rester maître des technologies que nous embrassons.
Pour aller plus loin :
Et si les progrès de l’automatisation permettaient à chacun de libérer son potentiel créatif ?
Depuis le 1er mai 2016, l’espérance de vie en bonne santé a augmenté de près d’un trimestre dans le monde. La durée moyenne de la vie des hommes et des femmes en Belgique est maintenant de plus de 80 ans. Elle est d’environ 70 ans dans le monde. Des millions de citoyens qui seraient… [lire la suite]
Nous, Association Française Transhumaniste Technoprog, nous réjouissons de la mobilisation mondiale de ce 22 avril dans le cadre des Marches pour la science.
Quelle forme de transhumanisme peut-il être souhaitable de promouvoir ?
Quelle forme de transhumanisme peut-il être souhaitable de promouvoir ?
Beaucoup se représentent la propriété intellectuelle sous la forme d’une taxe : taxe sur la copie privée, sur les droits d’auteur… Mais en réalité, cette notion, dont l’origine remonte au XVème siècle, s’est peu à peu immiscée dans tous les aspects de notre société, y compris lorsque que l’on raisonne en terme de droit du vivant et de longévité.
On dit qu’il faut s’augmenter pour « rester compétitif » face aux machines. Mais est-ce une bonne approche du transhumanisme ?
Avec l’automatisation et l’IA, l’emploi est condamné à terme. Cela peut être une très bonne chose… si nous changeons de modèle !
Le transhumanisme peut-il être vu comme une extension de l’humanisme des Lumières ?
Nous avons interviewé le Parti Transhumaniste Allemand et traduit ses propositions politiques.
Vingt ans et plusieurs avancées technologiques et scientifiques plus tard, que nous dit Gattaca en 2017 ?
Et si la France lançait un grand plan national de lutte contre le vieillissement ? Signez la pétition et soutenez le projet !
Quel avenir pour le travail ?
Donald Trump a promis de ramener ses emplois à l’Amérique profonde. Mais qui les a vraiment « volé » ? Et si c’était en fait un faux problème ?
Avis d’un juriste sur la question.
Une déclaration longévitiste a été adoptée au terme de l’Eurosymposium on Healthy Ageing 2016. Elle vise la défaite du vieillissement d’ici une génération.
Certains affirment que les robots détruisent les emplois, d’autres que ce n’est qu’une phase transitoire de « destruction créatrice »… Qu’en est-il réellement ?
Monopole, contrôle, espionnage… Pour éviter ces écueils et rendre les technologies accessibles au plus grand nombre, nous avons tout intérêt à développer un transhumanisme « open source ». Voici pourquoi.
En 2016, le neuro-oncologue François Berger envisageait, avec d’autres confrères, de lancer un appel à un moratoire contre le transhumanisme. C’eut été une première mondiale. Voici notre réaction.
On accuse souvent le transhumanisme d’être la porte ouverte à une société dystopique totalitaire et à des inégalités extrêmes. Et si on se trompait de cible ?